marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Association de malfaiteurs
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    Quatre dangereux hooligans sĂ©vissent en France et commettent dĂ©lit sur dĂ©lit. ProblĂšme : ils sont au pouvoir. Analyse du mode d’action de cette association de malfaiteurs.

    DĂ©fini par l’article 450-1 du Code pĂ©nal, le terme d’« association de malfaiteurs » dĂ©signe un « groupement formĂ© ou entente Ă©tablie en vue de la prĂ©paration, caractĂ©risĂ©e par un ou plusieurs faits matĂ©riels, d’un ou plusieurs crimes ou d’un ou plusieurs dĂ©lits punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement ». Il ne fait guĂšre de doute que MM. Macron, banquier de Rotschild devenu prĂ©sident de la RĂ©publique, Philippe, employĂ© d’Areva devenu Premier ministre, Collomb, anciennement socialiste, et Hulot, multimillionnaire, constituent ensemble une telle association. Ils agissent en effet de concert pour commettre les graves dĂ©lits — ou plutĂŽt « voies de fait » — consistant Ă  chasser des habitants par les moyens les plus violents et sans respecter la stricte procĂ©dure juridique qui encadre lĂ©gitimement le droit le plus vital qui soit : celui d’avoir un toit.

    Cette association agit aux yeux de toutes et tous, depuis lundi 9 avril, et a entrepris ce qu’on n’avait pas vu depuis plusieurs dĂ©cennies : une opĂ©ration militaire en mĂ©tropole. Ce quatuor brutal a donc engagĂ© la France sur un quatriĂšme front de guerre : l’armĂ©e est engagĂ©e au Mali, en Syrie, en Irak, et la voici donc engagĂ©e en France mĂȘme, sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, avec 2.500 gendarmes armĂ©s, des hĂ©licoptĂšres, des vĂ©hicules blindĂ©s, etc.

    Les actes de violence de cette association de malfaiteurs sont prĂ©cisĂ©ment dĂ©crits par ailleurs. Ils prennent aussi d’autres aspects.

    • Il y a une dĂ©marche idĂ©ologique profonde chez les malfaiteurs. Il ne leur suffit pas d’occuper l’État pour en faire profiter leurs amis de l’oligarchie, d’abaisser les impĂŽts sur les riches, de dĂ©manteler le service public pour le brader au privĂ©, de dĂ©molir la paysannerie pour dĂ©velopper l’agro-industrie, de bavasser d’écologie pour la transformer en terrain de jeu pour les trusts du capitalisme vert... Il leur faut en plus changer la sociĂ©tĂ© pour y casser toutes les formes de solidaritĂ©, les liens entre les gens, les Ă©laborations d’actions collectives.

      Ils veulent que la sociĂ©tĂ© soit composĂ©e d’individus, sĂ©parĂ©s les uns des autres, cloisonnĂ©s dans leurs compartiments, et assujettis en fait Ă  la tutelle de l’État et des multinationales. Et qu’ainsi Ă©parpillĂ©s, sans force, gavĂ©s de sport et de boniments, ils laissent les riches user tranquillement de la richesse volĂ©e Ă  la sociĂ©tĂ©.

      Que reprochait la prĂ©fĂšte, parlant au nom des quatre malfaiteurs, aux habitants de la Zad ? De ne pas prĂ©senter de « projet agricole individuel ». Ils prĂ©tendaient, ces marauds, ces rebelles, ces rastaquouĂšres, faire Ɠuvre commune, prĂ©senter quelque chose de nouveau, Ɠuvrer ensemble. Ils observaient, les rĂȘveurs, que dans une agriculture qui s’effondre, oĂč les exploitations disparaissent par milliers, oĂč les paysans se suicident par dizaines, il faudrait penser autrement, travailler en coopĂ©ration, ĂȘtre sobre et Ă©cologique. Communistes ! Vous voulez le goulag ! IN-DI-VI-DU-EL, on vous dit !

      Mme Klein et les quatre malfaiteurs ne font qu’appliquer la doctrine nĂ©o-libĂ©rale exprimĂ©e naguĂšre par leur inspiratrice, Margaret Thatcher : « Il n’y a pas de sociĂ©tĂ© ».