Philippe De Jonckheere

(1964 - 2064)

    • Avons profité du temps de merde de dimanche pour aller au cinéma voir, sur recommandation express de @philippe_de_jonckheere, le #film L’Île aux chiens (2018).

      J’approuve des quatre pattes : c’est assez excellent.

      Je ne sais jamais trop comment expliquer Wes Anderson aux gens qui ne connaissent pas. Généralement je dis que c’est des comédies sans gags. C’est-à-dire que je me bidonne pendant 1h30, et à la fin je suis bien incapable de réellement te raconter une anecdote poilante.

      Il faut peut-être préciser que les enfants sont nettement déroutés par ce genre de film. Les miens sont petits (6 ans et 9 ans), alors les débuts ont été un peu difficiles. Dans la salle, d’ailleurs, un dimanche après-midi, uniquement des familles accompagnant de jeunes enfants. Au bout d’un quart d’heure, ma grande m’a confié qu’elle n’aimait pas ce film, c’est trop triste et les gens sont trop cruels. À la fin de la séance, la famille du fond de la salle (quelle drôle d’habitude que de s’installer au dernier rang d’un cinéma tout de même) tentait désespérément de consoler une toute petite fille (4 ou 5 ans à vue de nez) en pleurs.

      Malgré ça, à la fin du film, les miens étaient réjouis et s’étaient beaucoup amusés. Et surtout : il leur reste plein d’images dans la tête.

      La grande aimerait savoir pourquoi je passais mon temps à rigoler, mais voilà, je n’arrive pas à lui raconter une anecdote poilante en particulier…

    • @arno De tête, deux semaines plus tard.
      – les deux haikus, celui du début et celui de la fin, sont en soi des gags immenses.
      – les bagarres dans un nuage de poussière façonbandes dessinées.
      – l’inventaire du nouveau colis pour savoir si cela vaut la peine de se battre et de s’étriper, puis « OK ça vaut le coup ! »
      – les deux lettres de scrabble Y et O dans les nattes de la scientifique
      – l’araignée de mer qui tente de se faire la malle avant qu’on lui ouvre la carapace pour prélever ses chairs pour la confection des sushis
      – la confection des sushis en soi (la tentacule qui bouge encore et qu’on attendrit au gourdin)
      – le poison dont on prélève un centième de décigramme et dont on apprend que cette dose était suffisante pour tuer dix baleines (et ensuite les containers et les containers de ce wasabi poison)
      – quand Nutmeg dit à Chief qu’il faudra qu’il imagine les quilles enflammées et lui les imagine très bien
      – l’opération de transplantation du rein et le rein qui tombe pile poil dans le haricot
      – le personnage du hacker qui code à toute allure
      – le trucage volontairement grossier de la décapitation lors du spectacle No
      – « On s’est trompé de chien mort »
      – L’oracle qui annonce de la neige pour demain
      ...
      Allez quoi, fais un effort.