• Le graphique trompeur de la direction de la SNCF sur le taux de participation à la grève
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/04/18/le-graphique-trompeur-de-la-direction-de-la-sncf-sur-le-taux-de-participatio

    Et s’il suffisait de changer l’échelle d’un graphique pour minorer le taux de participation d’une grève ? Un communiqué de presse du siège de la SNCF paru le 18 avril et faisant le point sur le taux de participation à la grève de ce jour veut démontrer, graphique à l’appui, que ce dernier a largement baissé depuis la mobilisation du 13 avril.

    Las, l’#échelle utilisée pour ce #graphique donne une perception déformée de la réalité : si ce dernier semble indiquer que la mobilisation a baissé aux deux tiers, ce n’est en réalité pas le cas. L’écart de 2,66 points entre les deux journées de grève ne justifie pas la représentation donnée dans le graphique. La valeur minimum de l’axe a vraisemblablement été modifiée pour minimiser l’ampleur de la grève.
    […]
    Ce n’est par ailleurs pas la première fois que le service de communication joue avec la notion d’échelle pour minimiser le taux de participation des grévistes : un communiqué de presse diffusé le 4 avril utilisait les mêmes méthodes aux mêmes fins.

    • À la décharge de la SNCF, on peut remarquer que les options d’échelle retenues dans un cas comme dans l’autre sont les choix #par_défaut d’Excel (l’algorithme qui décide si l’axe doit comprendre l’origine est particulièrement niais (et documenté (ou du moins l’était parce que pour le moment je n’arrive pas à le retrouver…))

      Ne pas nécessairement imputer à la malveillance ce qui résulte simplement de l’ignorance…

      (ne pas modifier les options par défaut…)

    • Recevable, certainement ; convainquant, c’est visiblement moins sûr ;-)

      Dans un service communication, les connaissances en #sémiologie_graphique sont souvent limitées, voire nulles. Et les interventions «  graphiques  » se résument bien souvent au choix des polices et des couleurs (là aussi, hors sémiologie).

      Plusieurs commentaires font part justement de ces subtilités sémiologiques, dont le fait que pour représenter la part d’un tout, il vaudrait mieux visualiser aussi le tout (en empilant, p. ex., une barre «  vide  » montant aux 100%).

      Un autre (ce n’est pas moi…) reprend l’argument des options d’axe par défaut des graphiques d’Excel (tout indiquant que c’est bien le logiciel utilisé en l’espèce).

      Même sans être convaincu, il est bon d’avoir ce doute à l’esprit…