Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Gaza : le Crif publie une citation non vérifiée de Golda Meir qui s’en prend aux « Arabes »
    http://www.liberation.fr/direct/element/gaza-le-crif-publie-une-citation-non-verifiee-de-golda-meir-qui-sen-prend

    « Nous pouvons pardonner aux Arabes de tuer nos enfants mais nous ne pouvons pas leur pardonner de nous forcer à tuer leurs enfants. La paix s’installera le jour où les Arabes aimeront leurs enfants plus qu’ils nous haïssent. » Le Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), a posté sur Twitter mardi cette citation attribuée à Golda Meir, Première ministre d’Israël de 1969 à 1974, estimant qu’elle était « toujours d’actualité » au lendemain de la mort d’une soixantaine de Palestiniens tués par l’armée israélienne. Depuis, plusieurs personnes appellent à la condamnation de ce tweet par les pouvoirs publics, en dénonçant son racisme.

    • Dans l’article du Haaretz en lien, on voit que le CRIF ne fait que reprendre une campagne de communication de l’Anti-Defamation League de 2014 : Misquoting Golda Meir : Did she or didn’t she ?
      https://www.haaretz.com/golda-meir-s-gems-did-she-really-say-that-1.5371930

      In August 2014, in the wake of Israel’s Operation Protective Edge against Hamas in Gaza, the Anti-Defamation League placed an ad in The Hollywood Reporter that highlighted the two iconic Meir quotes and suggested they were applicable to contemporary events; readers were asked to join the 18 Hollywood executives whose names were listed “in calling upon world leaders and decent people everywhere to ensure that Hamas terrorists cannot be rearmed”

      The ad had both Meir quotes strung together with the singular attribution “Golda Meir (1957).”

      Une fois de plus, les foutaises sionistes n’ont même jamais le charme de l’originalité.

    • Remarque : le fait que cette citation attribuée à Golda Meir soit authentique ou apocryphe me semble ici relativement secondaire. Ou plutôt : ces reprises par l’ADL et le Crif rendent cette question encore plus secondaire.

      Utilisée par les critiques de la politique israélienne, cette citation n’est pas destinée à critiquer Golda Meir elle-même mais, au travers de la citation, l’idéologie sioniste elle-même. On pourrait considérer que si cette citation était inventée et en même temps étrangère au corpus idéologique du sionisme, il ne faudrait jamais l’utiliser (au risque, d’ailleurs, du dérapage antisémite).

      Mais à partir du moment où cette citation fait partie du corpus usuel (comme le montre, finalement, l’article du Haaretz) des références des thuriféraires de Golda Meir, à partir du moment où elle est reprise systématiquement par les représentants officiels de la propagande sioniste (avec attribution par eux à Golda Meir), la question de l’attribution exacte devient secondaire, puisque la citation, en tant qu’illustration de l’idéologie sioniste, est ainsi validée. À la rigueur, dire « selon l’expression attribuée à Golda Meir » me semble largement suffisant dans la plupart des cas (titrer sur « une citation non vérifiée » comme Libé détourne du sujet central de l’article, qui est bien le fait très raciste que le Crif accuse les arabes d’obliger les pauvres snipers israéliens à massacrer leurs enfants).