Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Sophie_Walker : Criminalisons les acheteurs de sexe et épargnons les femmes qu’ils exploitent
    https://tradfem.wordpress.com/2018/05/24/criminalisons-les-acheteurs-de-sexe-et-epargnons-les-femmes-quils


    Mia de Faoite a passé six ans dans le monde de la prostitution. Au cours de ces années, elle a été violée à plusieurs reprises, y compris une agression sexuelle collective particulièrement violente, et les agressions physiques étaient monnaie courante. Elle est l’une des nombreuses survivantes et militantes qui s’efforcent de casser le mythe de la « prostituée heureuse », l’escorte professionnelle qui offre en souriant du « travail du sexe » à des hommes reconnaissants et respectueux. C’est une image puissante qui est promue sans relâche par les millionnaires de l’industrie du sexe pour normaliser la prostitution. Mais un important rapport publié le lundi 21 mai au parlement de Londres indique clairement que cette violence et cette coercition ne sont pas une conséquence involontaire et gérable d’une profession par ailleurs autonomisante. C’est son mode de fonctionnement essentiel.

    Behind Closed Doors (Derrière des portes closes), rapport d’une enquête menée par le groupe parlementaire multipartite (GPM) sur la prostitution et le commerce mondial du sexe, montre l’ampleur et la nature réelles de l’exploitation sexuelle des femmes dans l’ensemble du Royaume-Uni. Il démontre que des groupes du crime organisé dominent le commerce du sexe hors rue ; que les femmes exploitées dans les bordels britanniques sont principalement des étrangères ; et que les trafiquants et autres tiers exploiteurs déplacent des femmes vulnérables dans des propriétés résidentielles furtivement transformées en maisons de passe afin d’éviter la détection policière et de maintenir un contrôle sur ces femmes – tout en tirant autant d’argent que possible des acheteurs de sexe. Le rapport indique également que toute cette activité est facilitée par des sites Web commerciaux, où les femmes sont annoncées à d’éventuels « clients », de telle sorte qu’un sur 10 des hommes qui achètent du sexe peut « cliquer et réserver » une femme à partir de son téléphone portable.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/may/21/british-sex-trade-women
    #prostitution #violences_sexuelles #viol #Parti_de_l’égalité_des_femmes #Royaume-Uni #Modèle_nordique #sexe