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  • Alain Péters, le clochard céleste | David Commeillas
    https://www.arteradio.com/son/61660068/alain_peters_le_clochard_celeste

    Il n’a laissé qu’une vingtaine de chansons, mais elles ont changé à jamais la musique de l’île de La Réunion. En ballade entre les champs de cannes à sucre et les volcans, David Commeillas part sur la piste d’Alain Péters, chanteur et poète maudit mort à 43 ans. Génie torturé, alcoolique et autodestructeur, Alain Péters a magnifiquement transformé le maloya en poésie dans les années 70. Ses chansons sont plus proches de la mélancolie de Nick Drake ou de Leonard Cohen que des clichés d’une musique des îles forcément festive… Durée : 54 min. Source : Arte Radio

    https://download.www.arte.tv/permanent/arteradio/sites/default/files/sons/24alainpetersleclochardceleste_hq_fr.mp3

    • https://lesdisquesbongojoe.bandcamp.com/track/wa-o-manman


      https://lesdisquesbongojoe.bandcamp.com

      Icône absolue de la musique traditionnelle de l’ile de la réunion, le maloya, Alain Peters est repris par l’ensemble des artistes réunionnais d’aujourd’hui. Il est a l’origine d’une oeuvre personnelle, unique et universelle à la fois pour la premiere fois édité sur vinyle.

      Dès l’age de treize ans il commence à jouer dans un orchestre de bal puis se lance dans le bouillonnement des années hippies et disco avec des groupes aux nom évocateurs comme Les Lords, Pop Decadence, Satisfaction. Vers la fin des années 1970 c’est la rencontre décisive avec un poète réunionnais , Jean Albany et l’ adoption du créole comme langue d’écriture et de la musique de l’ile , le maloya. Alain Peters fonde alors un nouveau groupe, Carrousel, au repertoire nourri de rythmes traditionnels et d’influences plus modernes. L’aventure ne durera qu’un an : le déces de son père le précipite un peu plus dans l’alcool . Le groupe se sépare et Alain plonge dans la marginalité.

      Usant et abusant de zamal ( l’herbe locale ) et d’alcool, il vit en demi-clochard chantant sa misère et sa profonde tristesse aux hasard des rencontres. Une voix mélancolique, un jeu de guitare très rythmique sur une takamba , petite guitare sahélienne, des textes doux amers chantés en créole caractérisent ses chansons. Quelques enregistrements de cette époque subsistent. On les doit à Jean Marie Pirot,un enseignant passionné qui, en 1981, s’improvise directeur de studio d’enregistrement. Pendant un an, dans son appartement, il a la patience ( les séances ne duraient jamais très longtemps) de capturer une dizaine de merveilles – piste après piste, car Péters y joue de tous les instruments. Ce sont ces enregistrements remasterisés avec quelques autres capturés ça et la que l’on retrouve pour la premiere fois en vinyle.

      Il décedera d’une crise cardiaque en 1995 à l’age de 43 ans. "Alain, il est immortel " confie avec simplicité Danyel Waro. « Il a laissé beaucoup de belles choses. C’est une valeur poétique et musicale. C’est quelqu’un que je respecte grandement. C’est un rebelle qui ne pouvait pas s’inscrire dans la réalité. C’était quelqu’un de très commun et hors du commun à la fois. Il chantait sa réalité, son abîme. C’était un vagabond. Il n’a pas d’âge. Je le sais mort depuis longtemps, mais il continue d’être en nous ».

      Le disque contient une sélection de 12 morceaux tiré du répertoire d’Alain Peters inséré dans une pochette épaisse (réplika). Les notes et textes ont été rédigé par Mazzoleni.

      http://www.bongojoe.ch/lesdisquesbongojoe
      #bandcamp #bongojoe_rds