Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • Rape Relief c. Nixon, la transphobie, et l’importance des espaces réservés aux femmes : une entrevue avec #Lee_Lakeman
    https://tradfem.wordpress.com/2018/05/27/rape-relief-c-nixon-la-transphobie-et-limportance-des-espaces-res

    Meghan Murphy : Pouvez-vous me résumer toute cette affaire ?

    Lee Lakeman : C’est arrivé il y a environ 15 ans maintenant… Ce qui s’est passé, c’est qu’un transsexuel HtF, Kimberly Nixon, dont nous ne savions pas au départ le statut, s’est présenté à une de nos sessions de formation. C’est une chose facile à faire parce que Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter a une politique assez ouverte sur qui peut s’y inscrire : nous avons trois questions basiques ; si vous réussissez ces trois premières questions, qui démontrent essentiellement que vous êtes prête à apprendre, alors vous êtes la bienvenue dans le groupe de formation. Mais à ce moment-là, il y a plusieurs années, il était assez évident pour tout le monde que ces sessions étaient réservées aux femmes.

    Donc, quand cette personne s’est présentée au groupe de formation (je n’étais pas là), les trois femmes qui étaient en service l’ont identifiée comme ne vivant pas en tant que femme ou n’ayant pas toujours vécu en tant que femme. L’une d’elles a pris Nixon à part et lui a demandé poliment : « Depuis combien de temps vivez-vous en tant que femme ? » Elle lui a ensuite expliqué que nous avions une conviction partagée selon laquelle les femmes naissent dans des circonstances d’oppression et qu’elles sont façonnées chaque jour de leur vie à compter de leur naissance en étant étiquetées filles et femmes, et donc traitées comme des filles et des femmes, et que c’est l’expérience que nous utilisons toujours pour parler aux victimes de viol et aux femmes agressées lorsqu’elles se présentent chez nous. C’est le socle commun dont nous nous servons pour établir avec elle une relation de paires.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2012/05/14/rape-relief-v-nixon-transphobia-and-the-value-of-women-only-space-a

    #femmes_battues #trans_HtF #Canada #Vancouver #féminisme