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Le portail des copains

    • Je l’ai dit plus haut, la Ligue et le M5S se sont entendus sur un programme de gouvernement bien entendu critique sur la question de l’euro mais également très hostile à l’immigration et comportant des mesures très autoritaires sur ce plan. Visiblement, ni le président italien ni personne d’autre parmi les dirigeants européens n’a trouvé rien à redire à cette partie-là du programme de gouvernement.

      Cela n’est guère surprenant tant l’UE mène une politique abjecte à l’égard des exilés mais il me semble important de le souligner et de montrer que ce qui dérange les dirigeants européens n’est pas une atteinte aux droits de l’Homme mais simplement une politique économique n’allant pas dans le sens du néolibéralisme à tout crin et du libre-échangisme le plus total. En choisissant de communiquer uniquement sur la question de l’euro, le président italien valide de facto qu’il n’y a aucun problème sur la politique migratoire défendue par la Ligue, ce qui ne manquera pas de profiter à la formation d’extrême-droite dans l’hypothèse de nouvelles élections qui ont des chances de se tenir d’ici la fin de l’année car bien qu’un gouvernement ait été nommé, la sortie de crise est bien précaire. Les élites européennes montrent encore, si tant est que quelqu’un en doutait encore, que leur véritable adversaire n’est pas le fascisme mais une politique de redistribution plus égalitaire et plus justes. La seule chose qui les intéresse est de défendre leurs prébendes économiques quand bien même il faudrait faire alliance avec les pratiques les plus autoritaires qui soit. Il est de bon ton pour ces élites, pour cette extrême-centre, de se présenter en barrage au fascisme ou à l’extrême-droite. En réalité, extrême-droite et extrême-centre ne sont que les deux faces d’une même pièce et possèdent le même logiciel, celui de la compétition. Compétition entre les individus pour l’extrême-centre, entre nationalités pour l’extrême-droite.

    • Et aujourd’hui, on apprend que finalement, ils se sont mis d’accord pour gouverner. Ils vont pouvoir faire ce qu’ils veulent, chasser les migrants, à la façon des belges, et baisser les impôts des plus riches, à la façon des français (et des autres). Et... pour ce qui est de remettre en cause l’Europe... tout est bien verrouillé. Et cerise sur le gateau, le message est bien passé : même pas vous essayez de donner l’impression que vous allez aller à l’encontre de la BCE.

      Et tous de titrer sans ciller « L’Italie a un gvt antisystème ». #lol