À LA #DÉFENSE, UNE #EXPO #PHOTO BOULEVERSANTE SUR LES #MARIAGES_FORCÉS
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publié le 01/08/2017
consulté le 07/06/2018
Nichée au sommet de la #Grande_Arche_de_La_Défense, à 110 m au dessus du sol, l’Arche du #Photojournalisme, inaugurée début juin, a reçu, ce mardi, la visite de Françoise Nyssen. L’occasion, pour la ministre de la Culture, de découvrir « #Too_young_to_wed » - « #mariées_trop_jeunes » - poignante exposition inaugurale signée par la photographe américaine #Stephanie_Sinclair.
Sur un espace épuré de plus de 1 200 m² baigné d’une lumière douce et subtile, 175 clichés, dont 113 inédits, retracent le destin de centaines de jeunes filles forcées au mariage. Le fruit d’un minutieux travail d’enquête entamé en 2003 en #Irak et en #Afghanistan, deux pays où Stéphanie Sinclair découvre avec horreur que des fillettes s’immolent par le feu plutôt que d’être mariées de force.
La photographe ne se limite pas au Moyen-orient : l’exposition illustre quinze ans de voyage à travers le monde, du #Yémen aux #États-Unis en passant par l’#Éthiopie, la #Sierra_Léone ou l’#Indonésie. Les clichés de Stéphanie Sinclair ont donc été pris dans le monde entier : on découvre par exemple les locaux d’un centre médical, en Indonésie, où 200 fillettes peuvent être excisées en une matinée, ou le parcours d’une gamine népalaise, Niruta, mariée à l’âge de 14 et photographiée à nouveaux dix ans plus tard, entourée de ses trois enfants... L’espace de l’exposition représente une surface de 1 200km2 et a accueilli depuis début juin environ 10 000 visiteurs.
Mon commentaire sur cet article :
À travers cette exposition, Stéphanie Sinclair cherche à nous faire prendre conscience, à nous qui vivons dans des sociétés privilégiées, des conditions atroces de certaines populations, dont on a tendance à penser qu’elles l’acceptent. « Des enfants sont mariées de force ? Leurs pratiques, leurs coutumes et leur culture sont différentes des nôtres, voilà tout. » Tel est parfois le discours de certains européens, et il peut être entendu. Mais voilà, « To young to wed » nous apprend que ces « coutumes » sont une violence envers les fillettes : elles n’acceptent pas toutes leur condition, la plupart en souffrent et certaines vont même jusqu’à se donner la mort en s’immolant par le feu pour y échapper ! Comment alors nier que la situation doit changer ? L’exposition adopte un point de vue aussi subjectif qu’engagé, qui cherche à mettre en valeur le malheur de ces enfants grâce au support artistique qu’est la photographie.