• La Croix, no. 41140
    Economie et entreprises, lundi 2 juillet 2018

    Un cahier des charges très exigeant que les pouvoirs publics ont la lourde tâche de faire respecter. Car en marge de ce système très contrôlé, les partisans des semences paysannes « à l’ancienne » s’activent pour desserrer un cadre réglementaire qui les oblige à proposer leur production sous le manteau.

    Ils obtiennent une première victoire en 1997 avec la création en France d’une liste des variétés potagères anciennes pour amateurs désormais autorisées à la commercialisation. En 2010, cela devient une réglementation européenne. En 2016, la loi biodiversité franchit un nouveau pas en autorisant les échanges de semences entre agriculteurs pour les espèces potagères comme pour celles des grandes cultures.

    Enfin, en avril dernier, le Parlement européen a ouvert un peu plus la voie des champs aux semences paysannes en autorisant la vente de graines destinées à l’agriculture bio sans passer par l’inscription au catalogue. Une décision qui n’entrera en vigueur qu’en 2021 mais qui met un terme à presque quarante ans d’ostracisme.

    « Jusqu’à présent, le monde du vivant était cadenassé par une réglementation faite au profit de quelques multinationales qui contrôlent 50 % du marché mondial des semences. Il était urgent de rééquilibrer les choses », se félicite l’eurodéputé Éric Andrieu.

    https://www.la-croix.com/Journal/semences-paysannes-tracent-leur-sillon-2018-07-02-1100951633
    #semences #agriculture