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Académie ESJ, et cacadémie esj

  • Major du bac en Polynésie, elle n’a rien pour l’année prochaine
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/07/07/97001-20180707FILWWW00071-major-du-bac-en-polynesie-elle-n-a-rien-pour-l-an

    Il y a ceux qui se contente d’avoir le bac, ceux qui sont aux rattrapages, ceux qui visent les mentions ou même l’exploit comme cette jeune polynésienne. Avec 20,32 de moyenne générale au baccalauréat elle est la major de l’archipel, une récompense ultime qui se solde par une triste conclusion : elle n’a toujours pas d’établissement pour l’accueillir l’année prochaine en métropole. Elle a été refusée partout à Paris et reste sur liste d’attente dans le lycée toulousain Pierre-de-Fermat pour une classe préparatoire d’ingénieurs.

    « Je trouve ça aberrant. Je ne suis pas la seule dans ce cas : il y a beaucoup de bons élèves qui subissent le fait d’être à Tahiti. Les grandes prépas nous ont laissés de côté, nous les îles d’Outre-mer. On devrait nous laisser notre chance », explique Ranitea Gobrait. Comme elle, plusieurs de ses amies n’ont pas été admise dans l’hexagone avec des moyennes au dessus de 18 au bac. 

    Pour Valérie Faua, directrice du lycée privé La Mennais, « on est forcé de constater qu’être en Polynésie française, ça peut défavoriser les élèves qui demandent des formations bien particulières (..) cette année, avec Parcoursup, ça a été un peu plus flagrant : avec APB, il y avait moins de cas comme ceux-là », affirme-t-elle.


    Photo : http://dom-tom.niooz.fr/ranitea-gobrait-la-collectionneuse-de-20-20-26129055.shtml
    Une lycéenne qui excelle dans tous les domaines
    Pourtant Ranitea se sent tout à fait prête à quitter le Pacifique sud : elle a déjà passé un an en Chine, entre sa Première et sa Terminale, et parle désormais couramment le mandarin. Cette césure dans une éducation entièrement passée dans les établissements catholiques de Tahiti l’a transformée : « La mentalité orientale est plus tournée vers le respect », estime-t-elle. « Ca m’a fait gagner en maturité et en autonomie, j’ai appris sur le partage, et l’humilité ».

    Avec des 20 sur 20 à toutes les matières sauf 15 en TPE, 18 en sport, 17 en SVT et 18 à l’écrit et 19 à l’oral en français, la jeune lycéenne est très ambitieuse : « Elle veut toujours être la meilleure à l’école comme dans le sport : elle veut améliorer ses performances, et en même temps elle est humble et discrète, elle est très réservée », raconte sa mère, Georgette Bryant.

    Car en plus d’avoir une moyenne exceptionnelle au bac, elle est aussi championne de Polynésie du 800 mètres nage libre. Elle nage deux heures tous les soirs, du lundi au jeudi, et affectionne les longues distances. « J’emporte mes devoirs à la piscine », précise-t-elle.

    Avec tous les atouts en poche pour réussir dans la vie, la jeune polynésienne qui rêve de métropole « ne sais pas quel métier faire, mais j’aime les maths : j’aime le fait de ne jamais abandonner quand on a des blocages ».

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