• Flat Prod est mort, Vive Flat Prod - Actualités - Tric Trac
    https://www.trictrac.net/actus/flat-prod-est-mort-vive-flat-prod

    Je passais sur le site Tric-Trac (un journal, une communauté autour des des jeux de sociétés et de cet univers), et m’étonnais de l’arrivée dedans d’une boutique en ligne, nouvelle (ça faisait quelques mois que je n’y étais pas allé). Jusqu’à présent, iels ne vendaient que des petits goodies pour certains jeux, et revoyaient pour les intéressés vers d’autres sites de vente comme Philibert. Alors, me demandant ce qui avait changé, je découvre que Mr. Phal, qui possédait / dirigeait Tric Trac l’a revendu à Sophie Gravel, dans l’optique de passer à autre chose… Comme souvent il s’est fendu d’une analyse intéressante de l’univers ludique. Je ne sais pas si l’arrivée de la boutique sur Tric trac est en rapport avec ce changement, mais le nouveau Directeur Général, François Décamp, est le propriétaire du magasin de jeux Descartes à Bordeaux.

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    L’information n’a plus de valeur. Je l’ai déjà verbalisé, Tric Trac est un intermédiaire entre les acteurs d’une information et un potentiel lectorat. Ces dernières années, plusieurs phénomènes se sont installés. Faisant disparaitre l’intérêt d’un intermédiaire tel que Tric Trac. Les réseaux sociaux ont modifié la donne. Les moyens techniques accessibles ont modifié la donne. Doucement. Tranquillement. Les médias, les artistes, les fabricants, et dans le monde du jeu les éditeurs, les auteurs… Tout le monde communique depuis sa page Facebook, depuis son compte Tweeter, son Instagram. Parce que le monde actuel ne jure plus que par les likes, le nombre de fans et de retweet. Il faut du « Fan ». Et pour attirer le « Fan », les éditeurs, les auteurs, les artistes vont annoncer les choses en priorité sur leur page Facebook, vont « teaser » sur leur compte tweeter, vont tenter de séduire via leur Instagram. Les sites d’actualités n’ont plus la primeur. Pourquoi donner une info à UN journaliste alors que je peux toucher directement mon « fan », mon « client » et tous les journalistes d’un seul coup. Tous les médias sont abonnés aux différents comptes des gens qui comptent, et ces gens qui « comptent » n’ont aucune raison de se priver de ces nouveaux moyens. Nous avons vu cette métamorphose chez Tric Trac et notre réaction a été d’ouvrir notre plateforme à tous les acteurs du secteur afin de centraliser tel un « réseau social spécialisé ». Et cela fonctionne. Le trafic augmente. Tric Trac reste un point central où l’on trouve une masse d’informations ludiques en français sans équivalent. Cela fonctionne, mais ne rapporte pas vraiment de chiffre d’affaires puisque tout ce contenu est « gratuit ».

    Il reste la valeur ajoutée d’une analyse approfondie d’un(e) rédacteur(trice) spécialisé(e). De celle qui prend du temps. Produire cette valeur ajoutée a un coût. En salaire, en structure… Seulement voilà, pour financer ce coût, il n’y a plus assez de monde. Il y a les abonnés. Merci à eux. Il y a les publicités. Merci aux annonceurs. Mais il y a tellement d’endroits à financer qu’il y a dilution. Et ce phénomène ne fait que commencer. Il touche tous les secteurs. Il touche tous les médias. Il faut donc trouver autre chose. Une autre voie. Des alternatives. Il faut repenser la chaine de distributions des gains. Vous imaginez bien que j’ai un peu « bossé » sur le propos. Vous imaginez bien que je l’ai verbalisé. À droite. À gauche. Je reviendrais dessus de manière précise. Un jour. Bientôt.

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    #trictrac #jeux #medias #les_likes

    • J’ai ma réponse… la boutique est effectivement très récente (début juin)… et effectivement gérée à Bordeaux

      La boutique Tric Trac Version 2 ! - News - Tric Trac
      https://us.trictrac.net/news/la-boutique-tric-trac-version-2

      [...] L’accès à l’information a aussi changé. Évolué. Les moyens, les canaux, les réseaux… Jusqu’à modifier l’approche du lecteur. Jusqu’à réduire la qualité nécessaire pour toucher un maximum de cible. Jusqu’à réduire la quantité nécessaire pour toucher un maximum de cible. Plus besoin d’une tonne de matériel pour faire des vidéos. Plus besoin de gros serveurs pour stocker les données. Plus besoin d’un expert pour analyser. Et, surtout, plus besoin d’une rédaction pour traiter une info. Le « journaliste » est devenu un intermédiaire entre l’acteur de l’information et le lecteur. Un intermédiaire de moins en moins utile. Les acteurs de tous les secteurs communiquent directement vers leurs cibles. Les marques, les auteurs, les artistes, et même les politiques s’y sont mis. Autant de paramètres qui changent la donne. Et plus profondément que l’on peut le penser. Résultat, des chaines comme NoLife ferment. Des revues comme Canard PC font des appels à financement.

      [...] Nous allons donc vendre des jeux au prix public conseillé. Pas plus. Pas moins. C’est un vœu pieux.

      Pas toujours simple de générer des salaires…