Sombre

“When all are guilty, no one is; confessions of collective guilt are the best possible safeguard against the discovery of culprits, and the very magnitude of the crime the best excuse for doing nothing.” (Hannah Arendt)

  • Le narcissisme pathologique de la civilisation (par Nicolas Casaux) – Le Partage
    http://partage-le.com/2018/07/le-narcissisme-pathologique-de-la-civilisation-par-nicolas-casaux

    Le 4 mai 2018, à l’université de St. Olaf, dans le Minnesota, aux États-Unis, Noam Chomsky a prononcé un discours organisé autour, selon lui, de « la plus importante question jamais posée dans l’histoire de l’humanité », à savoir « si oui ou non la vie humaine organisée survivra », sur la planète Terre, aux nombreux problèmes de notre temps, qui se posent de manière urgente, sur le court terme plutôt que sur le long.

    Dans une tribune récemment publiée sur le site du journal Libération, Élise Rousseau, écrivaine naturaliste, et Philippe J. Dubois, écologue, affirment que la « destruction de la nature » est un « crime contre l’humanité ». Il fallait oser. Cela revient grosso modo à dire que la destruction des abeilles (et de tout ce qui vit) est un crime contre Monsanto, la destruction du golfe du Mexique un crime contre BP, la destruction de Bornéo un crime contre Ferrero, etc.

    Ce qui relie cette tribune de Libé au discours de Chomsky, c’est une même perspective culturelle, quasi hégémonique aujourd’hui, qui considère que l’humanité (et plus précisément : la civilisation) est la principale (la seule  ?) chose dont l’humanité (la civilisation) devrait se soucier. Stratégie discursive ou véritable conviction  ? La question est ouverte. Seulement, quoi qu’il en soit, l’idée est mauvaise.

    #civilisation #effondrement