• Fichier de comptes Twitter actifs durant l’affaire Benalla : la CNIL saisie
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/08/10/fichier-de-comptes-twitter-actifs-durant-l-affaire-benalla-la-cnil-saisie_53

    L’étude en question concluait, entre autres, que des comptes militants, pour certains qualifiés de russophiles dans des extraits publiés avant la finalisation de l’étude, avaient largement contribué à la diffusion des informations. EU Disinfo Lab estimait également qu’une partie de ces comptes était probablement automatisée.

    La méthodologie de l’étude avait été contestée sur certains points par des militants et des médias, et EU Disinfo Lab a publié, cette semaine, les fichiers qui avaient servi à la mener, pour clarifier la manière dont elle avait travaillé. Mais de nombreux internautes se sont agacés de découvrir leur compte Twitter dans le fichier, et ont saisi la CNIL pour ce qu’ils estiment être une violation de leur vie privée, voir un « fichage politique ». Depuis jeudi, des militants de La France insoumise affichent également, de manière ironique, un « numéro de matricule » dans leur profil Twitter ou en signature de leurs messages, correspondant à la ligne dans laquelle leur compte apparaît dans le fichier.
    […]
    Pour certains spécialistes, dont l’ONG française de défense des libertés numériques la Quadrature du Net, c’est surtout la publication du fichier de données brutes qui pose problème, en vertu de l’article 6 du règlement européen : « Cette publication n’était nécessaire à la poursuite d’aucun objectif. Or, publier des données perso[nelles] sans consentement est toujours illicite si ce n’est nécessaire à aucun objectif », analyse l’organisation. EU Disinfo Lab a, depuis, supprimé le fichier qu’il avait été mis en ligne sur un service de partage de documents.

    EU Disinfo Lab étant une organisation de droit belge, la CNIL a annoncé qu’elle coopérerait avec son homologue belge pour l’instruction des plaintes. Il s’agira de la première application concrète d’un mécanisme de collaboration européenne prévu par le RGPD.

    Une
    étude […] contestée sur certains points par des militants et des médias
    des
    internautes […] agacés de découvrir leur compte Twitter dans le fichier
    qui
    estiment [subir] une violation de leur vie privée, voir un "fichage politique"

    … on ne peut pas dire que Pixels soit ici sensible à la thématique de défense des libertés individuelles… Les « techos » du Monde sont plus sensibles à l’exercice du droit à la liberté d’information et du droit du public à l’information, […] intérêt légitime au regard du RGPD [,] ne nécessit[ant] donc pas de recueillir le consentement des personnes concernées et plutôt solidaires de leurs confrères « chercheurs »…

    Ben quoi, publier des données nominatives (ou, dans tous les cas, identifiantes) associées à des qualifications politiques ou d’opinion c’est permettre au public d’exercer son droit à l’information !