Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • Accord de réadmission Norvège-Ethiopie : les inquiétudes de l’Onu.

    Traduction et synthèse d’un article de la NRK (avec quelques commentaires intercallés)

    http://www.nrk.no/nyheter/norge/1.8174853
    Norge har svart FN på kritiske Etiopia-spørsmål

    En Avril 2012, NRK a annoncé que les Nations Unies, par la voix de son rapporteur spécial sur les droits des migrants, François Crépeau, a envoyé une lettre aux autorités norvégiennes s’inquiétant de l’accord de réadmission qu’elles venaient de signer avec l’Ethiopie

    Parmi les sept questions que l’ONU posait aux autorités norvégiennes, il y en avait une qui ne manquait pas de sel : Les Nations unies se demandaient comment la Norvège empêcherait les demandeurs d’asile rapatriés (de force) d’être torturés.

    « L’accord ne donne aucune garantie que les demandeurs d’asile renvoyés ne soient pas victimes de harcèlement, de persécution, de discrimination ou de poursuites pénales à leur retour » stipulait entre autre la lettre de François Crépeau.

    Les autorités norvégiennes ont répondu à toutes les questions de l’ONU. La lettre du ministère de la Justice fait six pages et est signée Thor Arne Ås et Sissil Pettersen dans le ministère de l’Immigration, a rapporté. En annexe, les autorités ont repris le texte de l’accord signé entre les deux pays le 26 janvier 2012.

    Le ministre de la justice, Pål Lønseth, membre du parti travailliste (Arbeidet Partiet) n’est pas surpris que la Norvège ait été critiqué pour avoir signé cet accord : « Depuis trois ans, nous avons mis en place des politiques de « retour » beaucoup plus strictes. Cet accord est controversé parce qu’il a un impact direct sur les personnes » a précisé Pål Lønseth sur la chaine NTB.

    Environ 700 éthiopiens, dont la demande d’asile a été refusé par la Norvège, sont en attente d’être expulsé vers Addis Abeba.

    En réponse à la lettre de l’ONU, le ministère de la justice répond que si le retour du demandeur d’asile est jugé dangereux, il ne sera pas renvoyé : sa demande d’asile sera acceptée [on se demande d’ailleurs bien sur quels critères l’UDI décide et juge si c’est dangereux ou pas vu le nombre impressionnant de bugs ces dernières années]. La lettre stipule aussi qu’un nombre élevé d’Ethiopiens restent en Norvège si on compare la situation avec d’autres pays européens.

    Pål Lønseth ajoute : « Il nous est impossible d’avoir une politique où nous examinons en profondeur qui doit obtenir un "oui, et qui doit obtenir un "non". Je ne vois pas l’intérêt d’utiliser des milliards pour cette gestion des étrangers. Nous ne pouvons avoir qu’un système d’enregistrement. Nous sommes convaincus que ceux qui obtiennent pas le droit d’asile n’ont pas besoin d’avoir de protection. Ce n’est pas un problème pour nous. Nous avons conclu un accord avec l’Éthiopie : il demeure inchangé ».

    [La réponse est tout de même un peu "légère"]

    Environ 100 Ethiopiens ont accepté d’être volontairement rapatriés en Ethiopie en 2011 et 2012.