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  • Le grand bluff du travail « à la cool » | PME Magazine
    https://www.pme.ch/management/2018/08/09/grand-bluff-travail-cool

    Un problème fondamental des entreprises aujourd’hui, « c’est qu’elles cherchent à occulter l’absence de sens au travail avec un certain nombre de dérivatifs, explique Jean-Michel Bonvin. Ces palliatifs donnent l’illusion de sens, de liberté ou de bonheur au travail, mais ils s’inscrivent finalement dans la logique de rentabilité. L’enjeu est de masquer cette logique en donnant une apparence de convivialité au travail, qui ne touche cependant pas au cœur de l’activité. » Le sociologue de l’Université de Genève ajoute : « N’oublions pas que le contrat de travail reste un cadre de subordination. L’entreprise achète une force de travail. La tendance du management participatif ne change pas ce cadre. Cela reste de la subordination. L’entreprise demande à l’employé d’être autonome dans le cadre qu’elle a préalablement défini. Sa créativité doit se mettre au service des objectifs de l’employeur. »

    L’autonomie, c’est l’autre désillusion du monde de l’entreprise en 2018. Les employés sont désormais captifs d’un cadre qui les prend en charge dans une sphère de plus en plus privée. Au fil de sa carrière à la direction des ressources humaines de diverses multinationales suisses, Agnès Gabirout a vu, voire approuvé le changement. « L’entreprise n’est pas responsable du bonheur de l’employé ou du sens, mais elle doit créer un cadre pour que le bonheur au travail soit possible. C’est une responsabilité individuelle. Ce cadre a beaucoup évolué. Les employés sont pris en charge dans toute leur vie. Nous en sommes revenus au paternalisme des années 1950. Ces packages sous-entendent que vous êtes dédié corps et âme aux objectifs de l’employeur. »

    Le texte traite de nombreuses autres problématiques.