bce_106_6

Académie ESJ, et cacadémie esj

  • Les fournisseurs de Tesla s’inquiètent de ne plus être payés Arthur Marcadé - 22 Aout 2018 - le figaro
    http://www.lefigaro.fr/societes/2018/08/22/20005-20180822ARTFIG00276-les-fournisseurs-de-tesla-s-inquietent-de-ne-plus

    Le constructeur de voitures électriques demande à ses fournisseurs des remises sur des factures déjà réglées, ainsi qu’un prolongement de ses délais de paiement, rapporte le Wall Street Journal. De quoi alimenter les doutes des partenaires de Tesla sur sa solidité financière.

    Les chaînes d’assemblage de Tesla semblent produire autant de voitures que d’ennuis pour son fondateur, Elon Musk. Alors qu’il subit la pression des marchés financiers depuis l’annonce de sa potentielle sortie de la Bourse, le constructeur suscite également des doutes chez ses fournisseurs, d’après le Wall Street Journal. Ceux-ci craignent que leur client en vienne à ne plus pouvoir honorer ses factures. Cette inquiétude est née à la suite de demandes de ristournes faites par Tesla, de délais de paiement rallongés ainsi que d’un rythme de production de la Model 3 tel que les commandes peinent à suivre.


    Tesla dans l’œil du cyclone
    Selon un sondage mené par l’OESA, une association d’équipementiers auto, auprès de cadres supérieurs du secteur, 18 des 22 participants estiment que Tesla représente désormais un risque financier pour les entreprises sous-traitantes. Les remises exigées par le constructeur, allant de 9 à 20% sur des factures payées en 2016 ainsi que des délais de paiement doublés de 60 à 120 jours ont suffi à semer le trouble. Dans une série de mails échangés avec ses fournisseurs, Tesla tient des propos jugés inquiétants par ces derniers. « Cette requête est essentielle pour que Tesla puissent poursuivre ses opérations. Ces sommes sont un investissement dans la société visant à faire perdurer la croissance au long terme de Tesla et de ses fournisseurs », peut-on lire. Denis Virag, consultant en construction interrogé par le Wall street Journal, juge que la situation est « ridicule » et que « cela montre que Tesla est désespéré. Ils sont préoccupés par leur profitabilité mais ne tiennent pas compte de celle de leurs fournisseurs ».

    Depuis, de nombreux petits partenaires en ont profité pour dénoncer des défauts de paiement sur des commandes récentes. Tesla a rapidement cherché à éteindre la polémique. « Nous ne sommes pas en retard car nous ne pouvons pas les payer, c’est simplement parce que nous vérifions si les pièces sont correctes », a répondu Elon Musk au journal américain.

    « 7000 voitures, 7 jours »
    L’inquiétude des prestataires vient aussi du rythme de production actuel de l’entreprise et des sommes qu’impliquent ses commandes. La marque a atteint son objectif de produire 7000 Model 3 en sept jours, comme l’annonçait Elon Musk début juillet sur son compte Twitter. Pour autant, elle connaît des difficultés dans la distribution et la logistique de ses voitures. Pire, elle n’enregistre désormais plus assez de commandes, toujours selon le Wall Street Journal. Des milliers de Tesla attendent ainsi leur acquéreur sous le soleil californien. La dette de l’entreprise envers ses partenaires s’élève aujourd’hui à 2,26 milliards de dollars. Le constructeur inquiète aussi les investisseurs, qui doutent de plus en plus de la capacité de Tesla à devenir un jour rentable.

    De leur côté, Musk et son directeur financier Deepak Ahuka ont réagi dans le Wall Street Journal : « La force financière de Tesla se développe actuellement et est encore sur le chemin d’un rapport trimestriel positif et rentable. Nos relations avec nos fournisseurs sont très bonnes », assurent-ils en concluant : « Nous n’allons assurément pas vers la faillite. »

    #tesla #voiture #mobilité #robotisation #innovation #batteries #électricité #elon_musk #faillitte #économie #baudruche