Pierre Coutil

de celles et ceux qui marchent avec… (enfin qu’essayent).

  • Pilotage par les résultats : « Les affres du pseudolibéralisme et les défauts du dirigisme étatique » (Yves Dutercq, Le Café Pédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/08/23082018Article636706085583777899.aspx

    Depuis la fin des années 1990, l’accountability fait référence à un ensemble de procédures techniques et organisationnelles favorisant l’évaluation de l’action et la reddition de comptes à une autorité hiérarchique ou à différents acteurs à la lumière des résultats des actions entreprises. On peut considérer aujourd’hui que l’accountability correspond à des politiques publiques de plus en plus axées sur la performance rapportée aux ressources utilisées.
    […]
    De façon générale, le travers des politiques d’accountability, telles qu’elles ont été promulguées dans la plupart des pays, est de conduire à l’impossible couplage entre responsabilisation et déprofessionnalisation des acteurs de base.
    […]
    On sait les conséquences de la systématisation de la régulation par les résultats dans les pays où elle a été appliquée de façon effective : elle conduit écoles et enseignants à travailler à leur survie en consacrant l’essentiel de leur énergie à la préparation des élèves aux évaluations (teaching to the test) plutôt qu’à une construction raisonnée, progressive et cumulative de leurs apprentissages.
    […]
    Mais dans les faits il en va tout autrement : on peut considérer que le régime postbureaucratique ajoute en faite les affres du pseudolibéralisme aux défauts du dirigisme étatique. […] Cette situation conduit à une dépréciation plus grande encore de l’action de l’Etat par les usagers et à une perte de confiance des personnels.

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