SAF - Pour les #enfants placés, des #familles d’#accueil en pénurie, poussées « à l’épuisement »
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Partout en France, c’est la même #pénurie. Dans les entrefilets des quotidiens régionaux, on ne compte plus les campagnes de recrutements. Selon l’Observatoire national de l’enfance en danger (ONED), ils étaient 38 300 en 2015 à accueillir des enfants au titre de la protection de l’enfance, contre environ 50 000 en 2012. La même année, la moitié des mineurs et jeunes majeurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) étaient hébergés en famille d’accueil, soit 75 000 concernés. Un chiffre en constante augmentation. Mais dans une profession où les trois quarts des effectifs ont entre 55 et 65 ans, « on disparaît en silence », résume Sabine Carme, présidente du Syndicat professionnel des assistants familiaux.
« Tout est toujours une question de budget », juge celle qui exerce depuis vingt ans. Les départements ne s’y trompent pas : l’accueil chez des particuliers est 30 % moins cher que le placement en établissement. Le salaire mensuel de base est de 1 171 euros brut par mois pour le premier enfant, 1 854 euros pour deux enfants et 2 537 euros pour trois — certains départements se montrant toutefois plus généreux. Sabine Carme regrette ainsi qu’on « pousse à un remplissage forcé au détriment de la qualité de l’accueil, de l’équilibre des enfants comme des adultes ». Jamais la profession n’a été autant touchée par les arrêts maladie, les accidents de travail, les divorces et démissions, alors que les cinq semaines de congés ne sont souvent pas prises faute de relais.