• Zéro végétation sur les voies, la SNCF cherche une alternative au glyphosate - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/zero-vegetation-sur-les-voies-la-sncf-cherche-une-alternative-au-glyphosate


    Un « train brosseur » nettoie les voies entre Saint-Pierre-des-corps et Vierzon, le 18 novembre 2016
    afp.com/Guillaume SOUVANT

    Peut-on trouver un meilleur exemple d’#externalisation ?
    C’est beaucoup moins cher quand «  personne  » ne paye les coûts induits par l’utilisation du produit…

    Il y a urgence, car le coût du traitement des voies et des pistes sans glyphosate atteindrait environ 500 millions d’euros par an, avec les moyens actuellement à disposition. Certes, cette facture pourrait, selon Michel Morin, être réduite à 350 millions « si on dégradait (les) standards », mais la note serait particulièrement douloureuse par rapport aux 30 millions actuels...
    […]
    Le groupe teste notamment des herbicides alternatifs, et en particulier des produits de biocontrôle — des désherbants naturels —, qui n’ont pas encore fait leurs preuves... et ne sont pas homologués. Idem pour d’autres produits de synthèse proposés par les fournisseurs, qui pourraient au final être plus dangereux que le glyphosate.

    Un certain nombre de robots ont aussi été mis à contribution, comme Vitirover, un petit coupeur d’herbe autonome venu de Saint-Emilion essayé sur les pistes qui longent le TGV Nord. Les premiers tests sont «  prometteurs  », juge M. Morin.

    Toujours pour les pistes, la pose de géotextiles — des matériaux synthétiques — pourrait aussi être une solution, ajoute-t-il.

    Sur les voies de service, on teste également des techniques d’ensemencement choisi, en laissant délibérément pousser des plantes que l’on maîtrise. Une thésarde est sur le coup.

    SNCF Réseau entend aussi explorer pour les voies les effets herbicides du courant électrique ou des ondes électromagnétiques, et aussi du thermique.

    Le thermique est d’ailleurs déjà employé sur une partie des 1.000 km de voies (sur un total de 50.000) où l’on doit se passer de produits chimiques. Des trains, très lents, passent par exemple de la vapeur d’eau pour désherber du côté de Vittel. Ce qui est très cher, et finalement peu écologique.

    «  Aujourd’hui, ça fait deux ans qu’on fait des recherches. Mais on est encore très loin de l’industrialisation de ces techniques alternatives  », soupire Michel Morin. Et faute d’avoir trouvé des solutions efficaces avant 2021, il frémit à l’idée de devoir «  arracher des touffes d’herbe à la main  ».