• Judith Butler : "Edward Saïd a été capable d’imaginer un monde dans lequel l’héritage du colonialisme pourrait prendre fin et une relation d’égalité dans la différence pourrait prendre sa place sur les terres de la Palestine. Il a compris que le travail de l’imagination était au centre de la politique, car sans une vision « irréaliste » du futur, aucun mouvement ne pourrait être fait dans le sens de la paix sur la base d’une solution juste et durable.

    Il vivait au milieu du conflit et utilisait les pouvoirs de l’art et de la littérature, de l’archive, du témoignage et de l’appel public, pour demander au monde d’imaginer un avenir dans lequel l’égalité, la justice et la liberté triomphent finalement de la subordination, de la dépossession, et la violence. Parfois, je pense qu’il était peut-être trop bon pour ce monde, mais cette incommensurabilité entre ce qu’il pouvait imaginer et ce qui existe réellement relève en partie du pouvoir de son écriture et de sa présence dans le monde."
    –-> http://www.h-alter.org/vijesti/remembering-edward-said