Non, l’humanité n’a pas toujours détruit l’environnement
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De plus en plus d’individus hissés au rang de personnalités du mouvement écologiste par le système médiatique propagent une vision particulièrement réductrice et nuisible de l’espèce humaine. De l’astrophysicien Aurélien Barrau à Vincent Mignerot et son association Adrastia, l’idée selon laquelle l’être humain a toujours été un destructeur (« L’homme, ce tueur en série », ainsi que le titre Le Point) ne cesse de gagner en popularité. S’ils n’en tirent pas exactement les mêmes conclusions, il n’en reste pas moins que ce que cela suggère est problématique pour de multiples raisons.
L’association Adrastia affirme, dans son manifeste, que « la protection de l’environnement » est « incompatible avec l’existence humaine ». Vincent Mignerot, son fondateur, écrit [1] que : « Nous participons à un processus destructeur, mais ça n’est pas de notre faute et, contrairement à ce que nous croyons parfois, nous n’y pouvons rien. » Ainsi, selon lui, « toute tentative de protection active de l’environnement est vaine », « toute pensée, même une pensée optimiste sur l’avenir, ne peut que participer à la destruction de l’équilibre écologique vital et à la disparition de l’humain à terme ». En outre, « un objet “écologique” fabriqué par l’humain ou une action humaine respectueuse de l’équilibre écologique vital, ça n’existe pas et ça n’est pas possible », et « humanité et écologie sont rationnellement incompatibles ». Il affirme également que l’être humain nuit au monde vivant depuis au moins 800.000 ans [2].