On accuse le « progrès » de tous les maux : il serait la cause des dégâts environnementaux, de l’extension du chômage, de nos existences sous pression. La nostalgie fait rage, on regrette la proximité d’antan, les bonnes vieilles valeurs chaleureuses. Mais de quoi parle-t-on exactement ? La notion de progrès, née avec les Lumières, postulait que l’usage de la raison porterait la construction d’un avenir meilleur. Pour ne pas confondre progrès et changement, il importe de se demander « progrès de quoi, pour qui » ?
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Nos systèmes économiques sont fondés sur un choix énergétique et idéologique majeur : celui d’une accélération continue et sans limites. Cette accélération sous le nom abusif de « progrès », y est présentée comme une fatalité.
Paul Virilio