Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • The Rock Test: A Hack for Men Who Don’t Want To Be Accused of Sexual Harassment
    https://medium.com/@annevictoriaclark/the-rock-test-a-hack-for-men-who-dont-want-to-be-accused-of-sexual-harassmen


    Traite-la comme The Rock!!!

    While navigating professional relationships can often require that dreaded thing known as “any amount of work at all”, there is hope. You see, by following this one simple rule, you too can interact with women as people.

    It’s as clear cut as this: Treat all women like you would treat Dwayne “The Rock” Johnson.

    I know, this sounds weird, but trust me, this is a visualization exercise that will work wonders in your dealings with the women in your workplace. When a woman approaches you, just replace her in your mind with The Rock. Then, behave accordingly.

    • @monolecte, on voit toutes et tous bien ce qui est en jeu ici et à quels hommes une telle « consigne » est adressée en revanche je ne trouve pas l’idée même très opérante, pas davantage que n’est le conseil voisin de tenter d’imaginer au réveil et en pyjama telle ou telle personne qui nous impressionne en général de part sa fonction. Non seulement cela ne fonctionne évidemment pas (je sais que le conseil de cet article n’est pas littéral), mais en plus il véhicule une manière de penser les rapports entre les personnes fondée essentiellement sur ce qu’elles nous renvoient physiquement, je n’ai sans doute pas besoin de faire la liste de tous les types de physiques pour lesquels une telle manière de penser les rapports est problématique.

      S’il devait y avoir « éducation » de ceux qui ont effectivement de la difficulté à entretenir une relation si ce n’est normale, disons saine, avec une femme dans un cadre professionnel (et pourquoi limiter cette rééducation au seuil cadre professionnel), il me semble que ce serait justement dans la direction d’une pleine acceptation de cette différence (objective) d’une part et d’autre part encore dans le respect que cette différence n’équivaut pas désir (subjectif).

      Par ailleurs si tu demandes à un homme (auquel tu as justement besoin de demander ce genre d’ajustements) de considérer son interlocutrice comme s’il était en face d’une armoire à glace, est-ce que plus ou moins consciemment tu ne plantes pas la petite graine qui, au contraire, insinue qu’il est un homme et qu’il est potentiellement perceptible physiquement (quand bien même il ne disposerait pas de tous les attributs du Rock en question) comme une armoire à glace, ce pourquoi, je te l’accorde, il n’a pas nécessairement besoin de tels encouragements, fussent-ils inconscients.

      Les raisonnements qui sont fondés sur la transposition dans un autre domaine (par exemple comparer la façon de raisonner d’une personne au fonctionnement d’un ordinateur, les métaphores sportives etc…), ne sont pas des raisonnements aussi porteurs qu’ils paraissent. Pire ils contiennent souvent leur part perverse de limitation de la pensée : fort heureusement personne ne raisonne comme un ordinateur et par bonheur également nos vies sont plus complexes que tout ce qui peut se passer sur une étendue de pelouse verte.

      Sans parler, mais je suis sûr que tu l’as compris à demi-mots, que ce n’est pas rendre service aux armoires à glaces non plus d’être cantonné dans ce rôle de repoussoir. Rien ne me fait plus horreur quand je perçois le début de ce genre de perception de ma « petite » personne, alors que je préférerais, mais tellement, que d’autres de mes éventuelles qualités entrent en ligne de compte.

    • Bien que je comprenne les arguments de @philippe_de_jonckheere je dois dire que j’ai utilisé ce genre de « calcul » dans mon éducation antisexiste. Non pas dans des cas de potentiels harcèlements sexuels, mais dans des cas plus banals : une personne à côté de moi fait quelque chose qui me dérange modérément (joue avec son téléphone avec le volume à fond), et je vais lui faire une remarque pour lui demander d’arrêter (ou de baisser le volume). A ce moment, je me demande toujours si je vais aller oser parler à cette personne parce que c’est une femme ou quelqu’un de moins corpulent que moi. Est-ce que j’oserais aussi lui dire, et sur le même ton, ce que je vais lui dire si c’était un mec baraqué ? Si oui, je le fais. Si non, alors c’est que ça ne me dérange pas tant que ça