• The UK Border Regime

    Throughout history, human beings have migrated. To escape war, oppression and poverty, to make a better life, to follow their own dreams. But since the start of the 20th century, modern governments have found ever more vicious ways to stop people moving freely.

    The UK border regime includes the razor wire fences at #Calais, the limbo of the asylum system, and the open #violence of raids and deportations. Alongside the #Home_Office, it includes the companies running databases and detention centres, the media pushing hate speech, and the politicians posturing to win votes. It keeps on escalating, through Tony Blair’s war on refugees to Theresa May’s “#hostile_environment”, spreading fear and division.

    This book describes and analyses the UK’s system of immigration controls. It looks at how it has developed through recent history, the different actors involved, and how people resist. The aim is to help understand the border regime, and ask how we can fight it effectively.


    https://corporatewatch.org/new-book-the-uk-border-regime
    #livre #frontières #régime_frontalier #UK #Angleterre #limbe #barrières_frontalières #externalisation #France #renvois #expulsions #déportations #résistance #migrations #asile #réfugiés #détention_administrative #rétention #privatisation

    • France – Royaume-Uni : le plan d’action de lutte

      L’externalisation du contrôle de la frontière britannique sur le sol français est jalonnée de traités, arrangements, accords, déclarations conjointes. Dans la novlangue du nouveau monde, nous avons le « plan d’action de lutte contre l’activité des migrants dans la Manche ». Avec un nouveau chèque britannique.

      D’un côté de la Manche, le brexit qui prend l’eau. De l’autre un pouvoir ébranlé par la contestation des gilets jaunes. Entre les deux des exilé-e-s qui tentent de passer la frontière et d’accéder au territoire britannique.

      Les tentatives de passage de la frontière dans de petites embarcations ne sont pas nouvelles, mais étaient exceptionnelles, ou alors avec la complicité de plaisanciers ou de pêcheurs qui se faisaient de l’argent en faisant passer des exilé-e-s. Il y avait eu en 2016 plusieurs tentatives du département de la Manche vers les îles anglo-normandes (voir ici et là), et rarement du littoral du Nord et du Pas-de-Calais. Ce sont souvent des exilé-e-s iranien-ne-s qui sont impliqué-e-s dans ces tentatives.

      Depuis un an, elles se multiplient - le "plan d’action de lutte" mentionne 44 départ évités du côté français (ce qui ne comprend pas a priori les bateaux interceptés en mer) concernant 267 "individus". Elles rencontrent un certain écho médiatique, surtout au Royaume-Uni. Les gouvernements doivent donc montrer qu’ils font quelque chose. Et comme le phénomène dure déjà un peu, qu’ils ont aussi déjà fait quelque chose. Et puis c’est l’occasion de montrer que brexit ou pas la coopération sécuritaire entre les deux pays continue - contre "une menace à l’encontre des systèmes de contrôle aux frontières en France et au Royaume-Uni, dont l’intégrité est indispensable à la lutte contre la criminalité et le terrorisme" dit le texte - la doctrine est donc qu’il faut fermer les frontières de manière étanche pour se protéger.

      Mais sous le titre hyperbolique de "plan d’action de lutte" il n’y a à vrai dire pas grand-chose. Les patrouilles maritimes et aériennes, et terrestres du côté français, ont déjà été renforcées. Les mesures activées dans les accords précédents, qui eux-mêmes reprenaient largement des mesures plus anciennes, sont actives. Un financement de 7 millions d’euros est annoncé, mais près de la moitié provient d’un fonds déjà existant, la partie britannique n’apporte en fait que 3,6 millions supplémentaires. Une partie indéterminée de cet argent ira à un secteur économique qui vit sous perfusion d’agent public : la vidéosurveillance. Des caméras seront installées dans les ports et sur les plages.

      https://blogs.mediapart.fr/philippe-wannesson/blog/250119/france-royaume-uni-le-plan-d-action-de-lutte