• l’histgeobox : Vie et légende du baron rouge, as des as de la grande guerre.
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    Les chevaliers du ciel.
    « L’aviateur est une figure tissée d’images et de récits nés dans le creuset de la culture médiatique. » (source A p). En effet, le nouvel imaginaire médiatique contribue à alimenter la fascination grandissante pour la chasse et les « chevaliers du ciel ». Les journaux inaugurent des rubriques sportives où l’aéronautique figure en bonne place. La presse populaire, dont l’influence est alors considérable, contribue à cette fabrique des héros. Les pilotes deviennent de véritables vedettes dont les exploits s’apparentent aux joutes chevaleresques.
    Jeunes, presque tous promis à la mort, les premiers pilotes viennent à quelques exceptions près de l’aristocratie ou de la grande bourgeoisie. En favorisant l’entre-soi, cette situation contribue largement à forger un état d’esprit particulier chez les aviateurs. Jalousés par les troupes au sol, les pilotes jouissent très vite d’une grande popularité.
    La presse des différents pays belligérants décerne le titre « d’as » aux pilotes ayant abattu un certain nombre d’ennemis. En France, un pilote devient « as » de guerre s’il compte au moins cinq victoires. L’homologation d’une victoire est possible lorsque des témoins assistent à la chute d’un avion dans le camp « ami ». Un véritable palmarès s’établit à la tête duquel se trouve « l’as des as », l’aviateur ayant obtenu le plus grand nombre de victoires. En France, René Fonck, Charles Nungesser, Georges Guynemer deviennent des héros patriotiques, célébrés dans « la guerre aérienne illustrée », un hebdomadaire animé par l’ancien journaliste sportif Jacques Mortane.