Sombre

“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt) IN GIRUM IMUS NOCTE ECCE ET CONSUMIMUR IGNI

  • Bien nommer le mal - La Vie des idées
    https://laviedesidees.fr/Bien-nommer-le-mal.html

    Les images d’un groupe cagoulé, pénétrant dans un amphithéâtre de l’Université de Montpellier en mars 2018, pour passer à tabac des étudiants mobilisés contre la loi ORE, ont donné à réfléchir sur la situation politique actuelle. Le fait que le doyen de l’Université ait encouragé cette action n’a fait qu’ajouter à la stupeur [1]. L’absence de réaction massive dans l’opinion publique de même. Utilisation de la violence politique, intimidation de militants, compromission des élites responsables : les ingrédients rappellent un cocktail, celui du fascisme. Pourtant, le terme n’a pas été utilisé dans les médias, pour la simple raison qu’il semble aujourd’hui ressortir du vocabulaire militant plutôt que d’une catégorie analytique fiable. On l’utilise évidemment chez les historiens des fascismes, dans l’analyse de périodes historiques révolues ; on l’utilise dans le vocabulaire militant pour jeter l’opprobre. Mais entre les deux, l’actualité du fascisme n’est pas réellement pensée de manière scientifique. C’est le projet d’Ugo Palheta, en cette rentrée, de réfléchir dans son livre, de manière rigoureuse, à cette possibilité de la menace fasciste, dans le contexte français actuel.