• Manque d’effectifs dans les tribunaux : à Châlons-en-Champagne, les avocats remplacent les juges
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    C’est une conséquence marquante du manque d’effectifs dans les tribunaux. Une fois par semaine, à Châlons-en-Champagne, dans la Marne, des avocats remplacent des juges pour assurer les audiences collégiales en correctionnelle.

    Maître Hélène Van Hoylandt, la trentaine, aime son métier d’avocat. Mais elle accepte aussi de passer pour quelques heures de l’autre côté de la barre. Dans cette salle d’audience, tout en boiseries, elle devient assesseur aux côtés de deux juges. Au menu ce jour : des affaires de cambriolage, d’agressions sexuelles ( de viols en fait puisque correctionnalisés) et d’escroquerie. L’avocate rend en fait service pour pallier le manque de magistrats. Quatre postes vacants non remplacés à Châlons-en-Champagne. « J’ai considéré que tant que c’est limité dans le temps, je me dois de participer au bon fonctionnement de la justice », explique l’avocate.

    Je me devais de répondre selon moi à cette demande pour que les dossiers puissent avancer et que les justiciables – prévenus ou victimes – n’aient pas à attendre des délais indécents pour que les décisions les concernant soient rendues.Maître Hélène Van Hoylandtà franceinfo

    L’avocate prend sa mission d’un jour au sérieux. Elle prend en note les déclarations des prévenus à la barre, les écoute attentivement pendant les sept heures d’audience. Ils sont quinze avocats comme elle à avoir répondu à l’appel de la présidence du tribunal fin mars. Quinze volontaires pour assurer des « remplacements de juge », comme l’autorise le code de l’organisation judiciaire (article L212-4), de façon exceptionnelle.
    Une situation « anormale et problématique »

    À Châlons-en-Champagne, avec en ce moment 11 magistrats au lieu de 15, « l’exceptionnel » va durer jusqu’à l’été au moins. Une nécessité pour la présidente Marie-Laurence Jeannel : « Avec les postes vacants non pourvus, les congés maladie, les congés maternité non remplacés, on voyait les dossiers s’empiler, on multipliait les renvois, la situation était ingérable, il fallait trouver une solution ». Même si ça n’est pas idéal, cela fonctionne plutôt bien. « On a aussi parfois le renfort d’un juge placé qui vient de la cour d’appel. Mais la plus grosse aide est venue des avocats. Sans eux, nous ne pourrions pas tenir toutes les audiences du mercredi, qui sont des audiences correctionnelles importantes. Mais tout cela met en lumière une situation anormale et problématique. La justice devrait être rendue par des magistrats. »

    • Les conditions de travail de ces hauts Bourgeois ayant du passé la plus grande partie de leur jeunesse dans endroits aussi sympathiques que la faculté d’Assas sont apitoyantes.

      Ça explique certainement la lenteur du traitement des procédures pour abus de biens sociaux, bavures policières, et harcèlement.
      Il faut reconnaitre que c’est compensé par la rapidité des jugement dans le cadre de la #guerre_aux_pauvres.
      Ils se sont toujours brillamment distingué dans leur guerre contre les droits de la Femme, par exemple, ou sous pétain, en appliquant avec célérité les lois d’exceptions.

      Ce doit être terrible pour eux.elles de devoir balancer à la presse à gage, médiapart, par exemple, des dossiers judiciaires vides.

      Au fait, que pensent les antispécistes du costume de travail a fourrure des grands magistrats ?