• Je ne retrouve pas ce documentaire sur une école de musique en Ukraine qui est passé à la télé française il y a un mois environ (je croyais que c’était sur Arte). Le directeur et les professeurs sont âgés, ils attendent depuis plusieurs années un nouveau bâtiment. Ils continuent de former de jeunes musiciens de façon remarquable. On les voit leur insuffler de l’émotion si vivante que c’est à contrario de tout enseignement ou apprentissage d’exécutants mécaniques au service de la mortification de l’âme tel que cela est fait dans les conservatoires de musique en france.
    Si vous avez vu et trouvé le lien de ce super documentaire, merci !
    @jacotte
    #musiciens #émotion

    • Mince. Je l’avais téléchargé pour le regarder plus tard, ce que j’ai fait il y a une semaine environ. Et donc je l’ai effacé ensuite... too bad...

      Je suis d’accord avec toi sur ce qu’on y entend sur l’apprentissage de l’émotion en musique, mais je serai plus nuancé sur les conservatoires : si on y trouve encore beaucoup trop l’enseignement rigide et imbécile que tu décris, il existe aussi de très bons pédagogues à l’esprit ouvert. Le problème est avant tout celui de l’institution je pense, qui par son organisation archaïque véhicule nécessairement un élitisme puant.

    • Certes, tu trouves toujours des enseignants formidables quelques soient les matières et en tout lieu (comme à l’école française, point de naissance du sadisme perpétré envers les plus faibles). Et malheureusement je pense que l’idée même de forcer l’apprentissage sans désir jusqu’au point de dégout est une longue tradition devenu systémique qui risque d’être longue à déconstruire. J’ai été frappé dans ce film de cette capacité d’écoute hors normes qui semble si simple et si humaine. La comparer aux méthodes employées avec conviction même par les plus braves de l’institution, on peut reconnaitre que ceux qui remontent le courant sont rares. Une personne de ma connaissance née en 1898 qui était un grand homme de la pédagogie musicale vivante s’en prenait déjà au désastre généré par les conservatoires de musique à son époque. Ça a heureusement évolué mais ça reste un lieu pour écœurer des enfants à la pratique musicale et à diffuser cet élitisme musical sur toutes les couches sociales. La pratique d’instruments symphoniques n’appartient qu’à seulement 14% de la population.
      Je me souviens avec bonheur des pubs irlandais du Kerry qui accueillaient chaque soir des personnes pratiquement toutes musiciennes, et celle qui ne l’était pas le devenait rapidement.
      Et je pense que c’est symptomatique de ne pas vouloir reconnaitre ces traditions de violences éducatives en france.

      Merci de cette discussion qui me permet d’avancer « à chaud » sur un sujet qui m’interpelle. Est-ce que tu as la possibilité de retrouver le titre ou la date de référence ?

    • Oups, désolé j’ai un peu zappé ta requête. Bon, je viens de passer une bonne demi-heure à fouiller ma mémoire et le web dans tous les sens pour essayer de retrouver le titre ou la date. Chou blanc...

      Quand à ce que tu dis sur « l’apprentissage sans désir » je ne peux qu’adhérer, ayant eu à subir ce genre de pratique en conservatoire, et ayant pour le coup failli abandonner complètement la musique à 18 ans, après 10 ans de bons soins... Je me suis ressaisi, mais même plus de 30 ans après ça laisse des traces.