• On #The_Conversation...

    Un mot sur les pratiques de la revue @FR_Conversation, une des multiples plateformes privées qui fonctionnent sur la base de l’#exploitation du travail gratuit des scientifiques : vous nous donnez des articles, on vous paye en #visibilité.

    Sauf que je viens d’apprendre que cette plateforme refusait de publier les articles d’universitaires dont l’institution de rattachement n’était pas abonnée à The Conversation. Ou en tout cas mettait une grosse pression en ce sens, n’acceptant que des exceptions. Et ça, ça craint.

    C’est-à-dire que non seulement ces institutions se comportent en #parasites du travail universitaire, en s’appropriant indirectement de l’argent public et en contribuant à détruire le métier de journaliste scientifique, mais en plus elles veulent faire de nous leurs VRP.

    Mais ce qui m’effraie le plus, c’est que le collègue (titulaire) qui m’a appris ça et transmis le mail inique qu’il avait reçu de The Conversation ne veut pas que ça se sache ! Il meurt de peur de perdre la visibilité que lui promet avec mansuétude la plateforme...

    Il devient franchement urgent de repenser les modes de publicisation ses travaux scientifiques, en particulier en direction du grand public. Que des entreprises privées puissent se trouver en telle position de force par rapport aux chercheur.e.s est délirant.

    Esperons qu’ils changent de politique. En attendant, j’encourage vivement les collègues à ne pas fournir gratuitement leur travail à ce type d’entreprises. Il y a beaucoup d’autres moyens de rendre sa recherche accessible à tou.te.s, même s’il faut surement en développer d’autres.

    https://twitter.com/SamuelHayat/status/1061623864009068546
    #privatisation #savoir #université #édition_scientifique (ou une sorte de) #travail_gratuit #gratuité