Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Pourquoi l’assassinat de Jamal Khashoggi n’émeut pas les Yéménites
    https://orientxxi.info/magazine/ce-que-l-affaire-khashoggi-signifie-pour-les-yemenites,2785

    Au début de la guerre actuelle, en mars 2015 (et même quelques mois auparavant, fin 2014), Jamal Khashoggi était apparu comme un partisan résolu de l’intervention militaire décidée par Mohamed Ben Salman, alors ministre de la défense. Les effets catastrophiques de cette offensive ont tôt fait de se manifester, mais le journaliste a mis du temps avant de changer d’avis. Ses tweets, ses écrits et ses interviews télévisées avant le déclenchement de l’opération Tempête décisive portaient un discours sans compromis, insistant sur le danger représenté par l’expansionnisme de l’Iran et la nécessité de convaincre les alliés tels que les États-Unis de se joindre à l’Arabie saoudite pour affronter la République islamique au niveau régional. Il se focalisait alors sur le soutien iranien apporté au mouvement houthiste lors de la prise de contrôle de Sanaa en septembre 2014. Ce soi-disant soutien manquait pourtant cruellement de preuves, mais Khashoggi n’hésitait pas à signaler en février 2015 dans un tweet que les avancées houthistes « généraient un nouvel Etat révolutionnaire ». Par son influence, il portait une voix favorable aux services de renseignement saoudiens et légitimait le recours à la violence ainsi que de nombreux raccourcis analytiques. À travers ces derniers, il a contribué à transformer un conflit politique interne au Yémen en une guerre par procuration aux ramifications confessionnelles.

    En relisant sa production de l’époque, chaque Yéménite peut mesurer combien Jamal Khashoggi a alors servi la propagande du régime saoudien, jetant les bases de son intervention.