• Croisière en Mer d’Azov
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    Croisière en Mer d’Azov

    Il s’agit d’une crise « apparemment sortie de nulle part »... Elle rappelle à notre bon souvenir la crise ukrainienne datant de février 2014 et jamais close ni seulement en partie résolue. Tous les détails sont aujourd’hui connus, sur l’arraisonnement accomplie avant-hier de trois navires ukrainiens en Mer Noire, se dirigeant vers le détroit de Kerch conduisant à la Mer d’Azov, celle-ci complètement sous le contrôle russe avec un arrangement de passage de navires ukrainiens après demande d’autorisation et contrôle russe (demande qui n’a pas été faite dans ce cas, selon les Russes). La saisie des trois navires avec 24 marins ukrainiens par des navires garde-côtes du FSB (le service de contre-espionnage et de contre-terrorisme a mené toute l’opération d’arraisonnement et de saisie), a (...)

    • Un autre aspect remarquable de cette affaire, comme contrepoint inhabituel, c’est la retenue inhabituelle de la partie adverse, le bloc BAO/l’OTAN et le gros de la cavalerie du Russiagate, surtout aux USA.
      […]
      Le champ intérieur domine de plus en plus, chacun avec sa propre interprétation de la Grande Crise de l’Effondrement du Système. Actuellement, toute l’attention de Trump va à la crise de la migration sur la frontière Sud des USA, où des affrontements ont lieu ; toute l’attention de Macron va à la crise des gilets-jaunes ; toute l’attention de May va à la crise post-Brexit ; toute l’attention de Merkel va à sa propre inexistence (et, presqu’exception à la règle, aux coups de fil de Poutine) ; toute l’attention de l’UE va à l’affrontement avec l’Italie ; et ainsi de suite...

      • Du côté russe pour l’affaire qui nous intéresse, c’est un peu l’inverse. Il apparaît de plus en plus évident que Poutine se heurte à des difficultés intérieures qui ont presque une allure de crise. Sa popularité a chuté d’une moyenne de 83%-85% dans la période 2014-2016 à des chiffres autour de 65%-67% aujourd’hui. C’est la tendance qui est inquiétante pour le président russe, et elle est due à des mesures intérieures (par exemple, la réduction des pensions) exposant d’une façon paradoxale l’aile libérale de sa politique, aux niveaux économique et social, due à l’influence des groupes libéraux-atlanticistes dans la direction russe.