• Les médias et le corps

    La question récurrente tourne autour de l’objectivité des journalistes. On a oublié qu’ils puissent jamais avoir été libres de publier sans être relus au préalable, corrigés ou pire, censurés. C’est d’autant plus su que nous acceptons de prendre part à ce silence. On le fait tous les jours : nous travaillons. Il n’est pas souhaité de contre produire, de sortir des lignes et des comportements.

    La production de contenu ne se dissocie pas du commerce, du quotidien. Les intérêts commerciaux, militaires, moraux, font la nature des relations entre les rédactions et le public. Un média presse, et même un blog, ne sont pas des zones de production poétique, d’autant plus aujourd’hui où quelque chose nous habitue toujours plus au pire : une étrange mollesse, une désinvolture. Est-ce parce que notre qualité de commentateurs nous dissocie un peu plus de notre rôle de citoyen ? Nous passons de voix concrète, celle du votant, au profit de voix discrète, celle du diffracté, de l’humilié.

    #médias

    https://diacritik.com/2018/12/07/les-medias-et-le-corps