• [THREAD] Quel est le poids des origines et du lieu de résidence dans le choix du conjoint des parisien-ne-s ? Un sondage @IfopOpinion
    https://twitter.com/IfopOpinion/status/1074965806524612608


    @Cam4 révèle une réticence des parisien-ne-s aux unions interraciales qui affecte avant tout les hommes « noirs », « arabes » et « asiatiques »
    On observe un clivage Est-Ouest assez net concernant les parisien-ne-s qui refuseraient de se mettre en couple avec quelqu’un originaire d’un pays d’Afrique sub-saharienne, le refus étant plus marqué dans l’Ouest. Ce clivage recoupe le clivage politique gauche/droite.

    Coucheriez-vous avec un mec du 9-3 ? Enquête sur le poids des origines et du lieu de résidence dans le choix du conjoint des Parisiens - IFOP
    https://www.ifop.com/publication/coucheruez-vous-avec-un-mec-du-9-3-enquete-sur-le-poids-des-origines-et-du-lie

    Hommes blancs seulement”, “Pas de femmes africaines” [1], “Désolée, je n’aime pas les Asiates”[2]… La multiplication des témoignages de victimes de préjugés raciaux sur les applis de rencontre[3] tout comme la publication d’études y mettant en lumière la moindre désirabilité de certaines minorités ethniques[4] soulève de plus en plus la question des considérations raciales qui président aux choix des rencontres amoureuses.

    Afin d’en savoir plus sur un problème souvent occulté par les sites de rencontre, le département « Genre, sexualités et santé sexuelle » de l’Ifop a interrogé les habitants de la capitale qui peuvent être, de par la plus grande diversité de la population de leur région[5], plus confrontés que la moyenne des Français à ce type de situation.

    Réalisée auprès d’un échantillon de taille conséquente (2 000 personnes âgées de 18 ans et plus), cette étude met en lumière les formes d’endogamie géographique qui jouent dans la formation des couples parisiens ainsi que les logiques d’ethnocentrisme dont sont victimes les personnes étrangères ou d’ascendance étrangère, notamment lorsqu’elles apparaissent très éloignées de la population majoritaire sur le plan social et culturel.

    LES CHIFFRES CLÉS DE L’ENQUETE

    Un hiatus entre des discours valorisant la mixité sociale et ethnique sur le plan sexuel et la réalité des choix conjugaux

    Si les discours des Parisien(ne)s ont tendance à valoriser une certaine ouverture à la mixité sur le plan social, géographique ou ethnique, celle-ci est, en réalité, peu pratiquée dans les faits.

    Rares sont les Parisien(ne)s à reconnaitre que le lieu de résidence est un critère déterminant dans leur choix d’un conjoint (8%). De même, ils sont loin de donner beaucoup d’importance à des éléments comme sa religion (26%) ou ses origines ethniques (23%). A l’inverse, ils déclarent plutôt prendre en compte « l’éducation/les manières » (59%), les « hobbys » (38%) ou la situation parentale (31%) lorsqu’ils font le choix d’une personne avec laquelle ils souhaiteraient être en couple.

    Or, lorsqu’on demande aux Parisien(ne)s actuellement en couple où résidait leur partenaire lorsqu’ils l’ont rencontré pour la première fois, ils sont plus des deux tiers (69%) à indiquer que ce dernier résidait dans Paris intra-muros au moment des faits. Et cette forme d’endogamie s’avère plus fréquente dans les arrondissements aisés de l’Ouest (75% dans le 15e, 74% dans les 7/8/16/17e) que dans les arrondissements plus populaires de l’Est (56% dans le 12e, 66% dans les 18/19/20e).

    À Paris, le souci de distinction se traduit-il donc par un rejet des banlieusards ? Ca dépend lesquels… Si, au total, près d’un quart (23%) des Parisien(ne)s est en couple avec quelqu’un résidant en banlieue au moment de leur rencontre, ils ont beaucoup plus tendance à avoir trouvé leur partenaire dans des départements « aisés » comme les Hauts-de-Seine (6%) que dans un département « populaire » et « métissé » comme la Seine-Saint-Denis (3%).