• L’impossible mariage entre la demande violente de protection sociale et celle encore plus sourde d’une plus grande liberté individuelle... - Jean-Marc Sylvestre
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    Ou quand papy Jean-Marc essaie de rendre les Français·es plus intelligente·s

    Mais si on résume, il existe une énorme demande de protection et de réassurance de la part d’une bonne moitié de la population. Sachant que ces revendications n’étaient pas présentées, incarnées, elles étaient surtout truffées de contradictions qui, matériellement, freinent leur réalisation. Les contradictions sont irréductibles.

    Passons sur la contradiction la plus flagrante entre la demande politique de démocratie directe (c’est le peuple qui décide de tout) et la demande d’autorité (c’est à Emmanuel Macron qu’on veut parler).

    Au-delà de ce clivage, les contradictions techniques ont débordé de tous les ronds-points de France et de Navarre.

    1ère contradiction : Comment marier la demande de moins d’impôts d’un côté et de plus de services publics de l’autre ? Les impôts servent à faire fonctionner la machine étatique. Alors, sauf à imaginer que l‘Etat soit une énorme usine à gaspiller l’argent public, ( ce qui n’est pas prouvé), il faut bien procéder à des arbitrages dans les dépenses si on veut financer les baisses d’impôts.

    2e contradiction : Comment vouloir réduire la fracture écologique, stopper le réchauffement climatique et refuser de financer les investissements correspondants ? Sauf à gagner du temps, et repousser les échéances... Comment revendiquer une énergie propre et pas chère et refuser le nucléaire ?

    3e contradiction : Comment se plaindre de l’Europe alors que l’Europe est une institution dont la vocation est de se mettre ensemble pour se protéger, qui permet de faire d’un ensemble de pays à taille moyenne un bloc économique de taille majeure capable de rivaliser face à la Chine ou aux Etats-Unis ?

    4e contradiction : Comment réclamer une hausse importante du SMIC, et s’étonner que les petites entreprises ne le supporteraient pas ? Comment s’étonner du taux de chômage si l’on augmente sans cesse le coût du travail ?

    5° Comment trouver des recettes fiscales toujours plus élevées si on impose les gros, les riches et les puissants plus que partout ailleurs, en sachant évidemment que les gros, les riches et les puissants ont les moyens de partir à l‘étranger là où c’est plus clément pour eux ?

    6° contradiction : Comment vouloir se protéger de la concurrence étrangère alors que c’est le consommateur qui choisit de consommer moins cher ? Comment attaquer les GAFA en les créditant de tous les péchés du monde, alors que les consommateurs les plébiscitent dans leur vie quotidienne ?

    La résolution de toutes ces contradictions est irréalisable. Et ce n’est pas l’organisation de grands débats à l’échelle locale et nationale qui permettra de trouver la martingale.

    Sauf à considérer que la demande de protection cache en réalité une demande souterraine d’une plus grande liberté d’initiative.

    C’est quand même pas compliqué de comprendre qu’on ne peut pas taxer les riches.
    (mince, voila que, moi aussi, je graisse à tire-larigot, J.-M.S. serait-il contagieux ?)