Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • « le #tourisme, une industrie qui tue ce dont elle vit » | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/article-sans-titre-665333

    Que fait le tourisme aux territoires qu’il investit ? Du mal ! Le touriste ne cherche plus la diversité, mais le divertissement. Dans « Manuel de l’anti-tourisme », le sociologue Rodolphe Christin montre comment cette industrie mondiale met en productivité la planète entière.

    Touristes partout ? Le 4e arrondissement de Paris perd des habitants, mais gagne des touristes ! À Barcelone, sur les Ramblas, des affiches les appellent « à rentrer chez eux ». À Lisbonne, les autochtones se rebiffent contre le tourisme de masse qui les chasse du centre-ville. Partout, le secteur transforme « la vie quotidienne des habitants en cirque », comme l’écrit le sociologue et voyageur Rodolphe Christin dans « Manuel de l’anti-tourisme ». Le chercheur indépendant poursuit sa critique de cette industrie, la première de la planète, qui a bénéficié pendant longtemps de l’assentiment général, une évidence. La « face heureuse » de la mondialisation qui devait permettre « paix et développement » se fracasse contre un tourisme qui uniformise la planète.

    et...

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    Du voyage rêvé au tourisme de masse - CNRS Editions
    http://www.cnrseditions.fr/sociologie/7625-du-voyage-reve-au-tourisme-de-masse.html

    Du delta du Mékong aux chutes d’Iguaçu, de la côte néo-zélandaise à la mystérieuse Persépolis, ils avancent, sac au dos, ticket à la main et téléphone portable en guise d’appareil photo : ils sont les nouveaux explorateurs de l’espace mondial, occidentaux depuis longtemps, maintenant chinois ou russes, demain nigérians, un jour peut-être nord-coréens…Ils sont les touristes internationaux : 800 millions chaque année à parcourir le monde après l’avoir rêvé. Confrontés à la monotonie des artefacts que l’industrie touristique répète à l’infini sur des circuits toujours plus balisés, beaucoup d’entre eux rêvent d’espaces à l’écart, d’« authenticité », de rencontres avec des sociétés « préservées ». Mais comment échapper à la canalisation des flux et au marketing des agences de voyage qui adaptent sans cesse leur stratégie à cette soif de dépaysement ? C’est cette tension, à la fois humaine, culturelle et spatiale, qu’interrogent Thomas Daum et Eudes Girard. Écolodges, écotourisme, cabanes « tout confort », gîte à la ferme, tourisme « citoyen » ou « humanitaire », mise en scène de soi à travers les blogs de voyage… Autant de nouvelles pratiques révélant l’« illusion du local », la soif inextinguible de décentrement qui tenaille l’imaginaire et les fantasmes du touriste mondialisé.

    A réécouter :

    https://www.franceinter.fr/emissions/la-bande-originale/la-bande-originale-31-decembre-2018
    #tourisme_de_masse