AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • [Resistons_Ensemble] L’arbre qui cache la forêt ?
    http://resistons.lautre.net/spip.php?article501

    L’annonce faite par Ayrault de l’introduction des tickets de contrôles d’identité a fait énormément de bruit médiatique. Les syndicats policiers crient au scandale, perte d’efficacité, paperasserie, stigmatisation de la police… Le pouvoir la présente comme une mesure de gôche, comme la fin du « contrôle au faciès », à l’instar des expériences menées en Espagne et en Grande Bretagne. Dans ce tohu-bohu où chacun défend son bout de gras son aspect répressif disparaît sous le vernis de gôche. À savoir : qui dit récépissé, dit souche, dit fichage. Jusqu’ici un « simple » contrôle d’identité n’était pas enregistré, si le projet passe, il le sera par le carnet à souche. À Fuenlabrada, ville de 209 000 habitants au sud de Madrid 17 000 souches après trois ans d’existence. « Les formulaires permettent de savoir qui était avec qui à quel endroit, à quel moment, et de faire ensuite ces recoupements dans le fichier », explique, satisfait, le sergent David Martin Abanades.
    On va voir comment, au bout de divers marchandages, cette mesure finalement formulée, il y aura au mieux un peu moins de harcèlement pour les « contrôlés », en revanche, certainement, un fichage géolocalisé de la population « cible » (cités, immigrés…) jamais atteint jusqu’ici.
    Quant au fond, carnet ou pas, rien ne changera. Contrairement à Sarkozy, la gôche reconnaît la pratique du contrôle au faciès, mais elle en rend responsables quelques flics « brebis galeuses ». C’est un camouflage. C’est l’État et sa police qui carburent au faciès. C’est un tout, c’est une politique. Ce n’est pas l’introduction des « tickets » de papier qui empêchera les crimes policiers comme la mort entre les mains de la police de Hakim Ajimi, d’Ali Ziri, de Lamine Dieng, d’Amine Bentounsi, de Wissam El Yamni… Ni non plus les contrôles d’identités « simples » qui finissent par « outrage et rébellion » ou à la morgue comme pour Youssef Madhi à Melun…
    Il ne faut pas laisser l’arbre cacher la forêt.

    http://resistons.lautre.net/IMG/pdf/RE109-JUIN-2012.pdf