Léon Tolstoï et les joyeux débuts du bobo
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Léon Tolstoï et les joyeux débuts du bobo
Reparlons du bobo. Si Balzac dessine le bourgeois conditionné parisien (voyez les merveilleuses premières pages de la Fille aux yeux d’or), il meurt trop tôt et ignore le bobo qui se développe à la fin du siècle. Tolstoï va le décrire au début d’Anna Karénine. Son personnage Stéphane est bête (signification de bobo en espagnol), friqué, endetté, modéré, et prêt à toutes les réformes libérales – comme disait Duroselle, un parti ne revient jamais sur une réforme désastreuse ; il se contente de la compléter ! Mais restons-en à Stéphane, personnage éprouvant s’il en est – comme toute cette humanité bourgeoise et branchée, moderne et inconsistante. Stéphane adore aussi être à la mode et il croit tout ce que racontent les journaux…
« Le journal que recevait Stépane Arcadiévitch (...)