Articles repérés par Hervé Le Crosnier

Je prend ici des notes sur mes lectures. Les citations proviennent des articles cités.

  • Why Did the New Gillette Ad Backfire so Horrendously?
    https://blog.usejournal.com/why-did-the-new-gillette-ad-backfire-so-horrendously-c8b13d4bbb1b

    People do not want to be instructed on morality by corporations that sell consumer goods.

    Advertising is not the realm of moral instruction. When you deliver a moral message that you want to have a lasting impact, there is literally no worse way to undermine that message than by sticking a corporate logo on the end of it. It comes across as instinctively shallow, opportunistic and self-serving. This style of morally intuitive advertising was a very common tactic in the 60’s and 70’s, but that’s because viewers were generally speaking: “marketing illiterate”. People didn’t see many ads and they didn’t understand the ploys that advertisers used to get them to put their wallets on the line. However, our generation is very different. We have grown up surrounded by ads, and we have developed a relatively good sense for ads that employ shifty tactics.

    Gillette is a company that sells razors and and other shaving aids. It is not a place that people go to for lessons on moral principles, and when viewers feel as though they are being lectured by a brand on already inflammatory principles such as their own emotional intelligence, or the fundamentals of their behaviour, they are quick to react in a way that defends their ideals from such unnecessary and uninvited prodding.

    Personally, I don’t see anything wrong with the message in the film clip. It is important that men call out sexist and derogatory behaviour when they see it. But when a corporation whose sole function is to sell devices that remove facial hair, begin to assert that it is their place to tell men how they can be more morally responsible, it’s no wonder why some feel as though Gillette have played the wrong note.

    I realised that the moderators of Gillette’s Youtube account had in fact been deleting the negative comments that were gathering the most likes beneath the video. If you visit the video HERE you will find that all the negative comments will have time-stamps that are less than a few hours old, and there are repeated comments saying that their comments have been deleted before. It’s multi-million dollar corporation acting like a nervous teen deleting negative comments on their instagram photos.

    Doing this not only reflects the lack of solitude and confidence that Gillette have in their new campaign, because they are so obviously fearful of criticism; it speaks to the heart of their issue. They are so concerned with their public image, they are willing to do anything that delivers them social praise. Which means that they are also willing to make an advertisement that is so obviously an effort to monetise “progressive” social movements, and reflects such an icky form of capitalistic opportunism that even people unconcerned by the warring politics of SJW’s and right-wingers are weighing in on the sheer stupidity of it’s campaign

    #Gillette #Publicité #Viralité

    • Pas d’accord du tout. La communication des entreprises prétend transmettre des valeurs depuis belle lurette, et c’est un des fondements de la pub.

      En l’occurence, la communication des marques de rasoirs pour homme, c’est entièrement basé sur la promotion de la virilitude du type à la mâchoire carrée qui séduit les femmes. Si en plus il se met du pschitt sous les bras, les top-mannequins qu’il croise dans les escalators s’évanouissent sur son passage.

      Alors si ça « backfire » (mon œil) sur la pub Gilette américaine, c’est à cause du changement de message : la tradition des rasoirs pour homme, c’est la virilité limite toxique (et au-delà), et soudain ça serait la promotion de valeurs respectueuses. C’est pas le fait que Gilette se met à transmettre des valeurs – ce qui a toujours été son fond de commerce, mais clairement parce que le message ne correspond pas aux attentes des bas du front virilistes (Apple fait des pubs avec plein de ce genre de valeurs, et ça n’a jamais « backfiré »).

      Bref, autant que je suis d’accord avec le côté hypocrite et opportuniste de la pub, mais pour le coup, le type passe à mon avis totalement à côté du « scandale » (au point que c’en est suspect) : les US sont une société divisée, avec une droite ultra-réactionnaire en roue libre, dont la principale activité (et seule source de vague « légitimité »), c’est la traque aux SJW, aux valeurs progressistes et tout ce qui s’y apparente. La moindre expression de White supremacy se pose désormais en victime de la bien-pensance (souvent avec le soutien du Président-qui-touite), et je peine vraiment à comprendre comment on peut passer autant de temps à délibérer dans quelles toilettes les transsexuel·les vont pisser.

      Bref : à mon avis, encore une saloperie bien faf du shithole country, et certainement pas un refus informé et progressiste de la récupération de valeurs modernes par les pubards.

    • Arno*, je suis d’accord avec toi. Je ne dépose pas ici uniquement des choses avec lesquelles je suis OK, mais des lectures que j’estime intéressantes, et qui peuvent me servir pour faire des cours, des conférences ou écrire des bêtises.

      En l’occurrence, l’auteur de l’article est bien un masculiniste choqué par la pub. Mais l’argument qui consiste à dire que ce n’est pas aux entreprises qui vendent des produits de faire des leçons de morale doit être pris en compte (on pourrait dire idem sur la pub Dove...). J’imagine que la même personne doit aussi dire que les lois et règles sont des atteintes aux libertés individuelles. Le libertarianisme est partout sur internet, et notamment dans les blogs.

      Bref, je garde aussi les (mauvais) arguments pour mieux pouvoir les contrer. Cf les cours que j’ai pu donner sur la publicité et le rôle des stéréotypes, et de l’organisation des normes sociales via l’univers marchand...