Il est allé trop loin, il doit partir, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 28 janvier 2019)
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Le propre des grands événements politiques, c’est qu’ils sont des leçons de choses — ici, comme une physique de la légitimité, et de ses effondrements. À cet égard, Arendt, s’interrogeant sur le paradoxe qui veut que le mot « révolution » vienne de l’astronomie, où il désigne non pas du tout le changement mais le retour circulaire du même, Arendt, donc, signale qu’il emporte aussi l’idée d’une nécessité irrésistible. C’est une révolte, non sire c’est une révolution indique à Louis que cette fois-ci c’est cuit : ça lui vient dessus avec la force de l’inéluctable, il n’y échappera pas. On a sans doute le devoir intellectuel de se méfier de la résonance en histoire, mais on ne peut pas non plus ne pas être sensible à ses avertissements, et parfois à ses charmes.