AF_Sobocinski

Géographe, géomaticien et historien de formation. Joueur de go et secouriste sur mon temps libre.

  • « On ne comptait pas un seul jeune » : aux réunions du #grand_débat national, les #seniors ont le pouvoir
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/on-ne-comptait-pas-un-seul-jeune-aux-reunions-du-grand-debat-national-l

    Perte de pouvoir d’achat, inquiétude pour les générations qui viennent, dégradation des services publics ... Les seniors ont saisi la balle au bond pour exprimer leurs doléances, tandis que les jeunes semblent aux abonnés absents

    #jeunesse #politique #abstentionnisme #apolitisme

    • Les seniors étaient également étonnement nombreux parmi les gilets jaunes à en croire Appartenance des Français au mouvement des gilets jaunes selon l’âge 2019
      https://fr.statista.com/statistiques/948230/faire-partie-gilets-jaunes-france-age
      (avec un graphique que je ne sais pas importer)

      20% des 18 à 24 ans ; 14 % des 25 à 34 ans ; 16% des 35 à 49 ans ; 11% des 50 à 64 ans et 6% des plus de 65 ans.
      Si on prend une définition du senior rapportée à l’employabilité (celle des jeunes est marquée par la discontinuité de l’emploi, celle des vieux marquée par une durée du chômage ou la vie peut aller jusqu’à préfigurer le « quatrième âge » en termes d’isolement et de pathologies, de qualité de vie), on remarque que 17% des gilets jaunes avaient plus de 50 ans (dont beaucoup de quinquagénaires prématurément "vieillis, si j’en crois mes souvenirs, des prolos, des non-citoyens, sauf présence effective ou traces d’une adhésion idéologique à la - cette- démocratie).

      À la louche, les vieux ont plus « confiance » dans les institutions, dans le fait d’avoir éventuellement l’oreille des gouvernants (en tant que clientèle électorale : la réponse à la demande sociale étant ici, le sécuritaire, des avantages fiscaux mais pas de minimum vieillesse soutenable, et des retraites qui se hiérarchisent, lorsqu’elles existent ; et ce depuis la première présidence socialiste), ils ont en revanche souvent appris qu’ "oser lutter, oser vaincre" est un étendard de l’espérance qui est fréquemment foulé au pied, rangers hier, LBD aujourd’hui.
      Apolitisme des jeunes ? Plutôt une politisation par à-coup : mobilisations sociales d’ampleur tout à fait discontinues depuis les années 80, plus ancrées depuis 1994_95, semi continues depuis 2016. Plus sûrement des formes de politisation étranges pour ceux dont la politisation s’est faite lors de tout autres naissance à la politique, d’autres jeunesses, dans d’autres cadres et contextes (une idéologie dominante moins prégnante en raison de l’existence de la critique, de conflits, de perspectives).

      Du coup, @touti, en triant, il doit être possible de fréquenter quand même des « vieux » de plus de 50 ans sans tomber sur des robinets LCI BFM, une pharmacie dont les gilets jaunes ont raconté comment ils s’en étaient dépris - eux - à la faveur de la lutte, pendant que d’autres anciens jeunes désapprennent à nager contre le courant jusqu’à s’enivrer du flux qui les noient, si j’en crois ce que tu disais hier.

      La France en marche EP30 - Le grand debat en mousse et la loi anti casseur en béton - Studio Crapulax
      https://www.youtube.com/watch?v=KdvPKAuzmag

      #seniors #vieux #électeur_client

    • @colporteur Je mets pas tous les vieux dans le même sac heureusement. Mais franchement, de mon parcours je peux dire que c’est surtout les boomers qui ont barré le chemin et n’ont jamais voulu céder leur place à quiconque, tout est fait pour eux et par eux depuis 50 ans accompagné d’un mépris des plus jeunes. Et c’est une preuve de plus que les indéfectibles lèches cul de dany macron ont beaucoup de merde dans les yeux parce qu’ils ne supportent pas leur perte d’influence dans leur vie de tous les jours, qui est devenue aussi merdique que celle de n’importe quel gros beauf, avec la bière devant bfm quitte à nous mener au pire de la médiocrité, ce sont ces vieilles moules aigries qui s’accrochent à LREM et s’agitent tout seuls l’insécurité devant les yeux avec les méchants GJ.
      6% des plus de 65 ans c’est rien.

    • Je connais pas de gens comme ça. Ou de loin loin, mais là je parle d’un phénomène social tout à fait exceptionnel, c’est pas quelques poignées de Panthères grises (dont on aurait bien besoin). 6% des plus de 65 ans présents dans la rue, le froid et la pluie des rond-points, prenant d’assaut des centres villes interdits ! Des protagonistes réels. On parle pas de sondage, d’élections, même pas des sympathisants du mouvement, ou de manifestation selon les rituels établis, mais d’une mobilisation IRL risquée, chacun en première personne, son temps, son fric (à cramer dans la mobilisation et se « rétributions » comme on dit, ou pas ), parfois des semaines et des mois, dans un continuum ou la présence face aux LBD exhibés pour l’effet de trouille utilisés en vrai pour tirer et faire plus peur encore, des arrestations par milliers, des emprisonnements par centaines (qui ont visé pour l’essentiel des plus jeunes bien sûr), confronté à la police, aux LBD, à rien moins que la crainte de la mutilation de l’arrestation, et de la mort (oui ça fait ça ces manifs, ça a été géré par la terreur, le terrorisme d’État). Quasiment traités comme des jeunes armes dans un coin sombre de banlieue, on est loin du canapé.Vas-y ! cherche un exemple de lutte dans la rue avec autant de vieux, surtout que tu encore qu’il faut ajouter des âges un peu moins élevés.

      Ça a tenu aussi à ce que tu dis, beaucoup ont joué le jeu, et ça a pas payé du tout. Mais cette histoire des vieux qui tiennent les manettes et veulent pas lâcher, c’est prendre la partie (les dominants, les sous July, DCB etc) pour le tout. Oui, la lutte de classe est interne au salariat et pas seulement une histoire de bourgeoise on ne sait quoi face les exploités. L’abandon des futurs vieux et des vieux, je crois que ça commence à se savoir que c’est vraiment le dernier des trucs qui se résout isolément.
      Je suis sûr qu’il ya quelque part des séries de sondage ou comptage sur l’âge des manifestants plutôt vieillissants des Premiers mai d’autrefois ordinaires qui viendraient éclairer question. Mais je cherche pas là.

    • Ton lien sur ce sondage aboutit à me demander mes données donc pas d’accès. N’empêche à y regarder de + près il y a juste une lettre qui change un peu tout … est-ce 6% des plus de 65 ans ou 6% de plus de 65% (une fois c’est l’ensemble des habitants d’un territoire lautre des manifs GJ …)

    • Edit, je crois que j’ai pas compris ta question : )

      Bizarre, la page me demande désormais de prendre un abonnement premium... Quoi qu’il en soit les 1ère lignes du post initial le mentionent c’est 6% des plus de 65 ans du pays qui ont participé aux Gilets jaunes (selon cette étude...) et 11% des 50 64 ans, dans les deux cas, c’est... beaucoup. Il doit pas y avoir énorme de plus de 70 ans (des figures locales), moins encore de plus de 75 ans. (je vais finir par chercher des points de comparaison...). 11% des 50 à 64 ans, c’est important dans une tranche d’âge que je crois pas très manifestante, surtout en regard des 14 % des 25 à 34 ans (qu’on a plus vu dans les tribunaux).
      Je me souviens avoir évalué à la louche un cumul des personnes mobilisés lors du mouvement des chômeurs et précaires de 1997/98 (5 ou 6 semaines, il me semble) à 150 000, sans être en mesure de savoir qui était n’était pas chômeurs, précaires, dans le halo du chômage.
      (retraités, en emploi fixe, etc).
      J’insiste sur ceux qui ont décroché de BFM LCI et en parlaient comme d’un événement marquant dans leur vie (cela ne veut pas dire qu’il ya a matière à être forcément sympathique, mais il s’est passer quelque chose, qui est l’inverse de la glissade vers une normalité sinistre (mais de droite !) que tu décris.
      on voit aussi à cette occasion que si on ne confond pas la politisation avec la participation électorale, ou à des échéances proposés par ce type de politique là, la « dépolitisation des jeunes » n’a rien dune évidence. Ils sont nombreux à ne rien attendre de cette sphère, au moins tant que des mesures réparatrices du sort subi ne sont pas prises ou proposées qui puissent les intéresser (qu’intervienne une « offre politique » nouvelle par rapport à celles qui se sont succédées le depuis les années 80, FN, FI, la REM susceptible de les « mobiliser » électoralement, ce qu’avait pour partie réussi la REM... mais pas au point d’aller à une messe comme le grand débat (tentative de déminage sans enjeu ou même un jeune sympathisant ou curieux aurait as valu gâcher l’idée qu’il se fait de ce business, sauf à être à y aller pour observer les ficelles.