• Si je tente de mettre sur le papier le visage que j’ai à l’esprit, j’aboutis à une vision sans épaisseur ni profondeur. Le silence est préférable. Mettre des mots sur la complexité aboutit souvent une simplification dommageable. Elle nuit à la palpitation même des personnages. Ecrire, c’est aussi une histoire de capitulation. Savoir se taire, se retirer. Mon style est issu de cette volonté : ne jamais tricher, ne pas partir dans les effets, éviter ce qui pourrait conduire à un confort du récit, se tenir au plus près de ce que je vois et dans ce que je vois, de ce que je peux dire.

    Antoine Chopin
    Le cheminot et le futur président (Tomas Kusar et Vaclav Havel) - Entretien avec Antoine Choplin - La vie en livres
    http://aliette-armel.blogs.nouvelobs.com/archive/2017/04/18/le-cheminot-et-le-futur-president-tomas-kusar-et-vacl