• Psychiatrie : « On ne souhaite plus avoir d’hôpitaux psychiatriques remplis de personnes qui y passent leur vie », explique Agnès Buzyn
    https://www.europe1.fr/sante/psychiatrie-on-ne-souhaite-plus-avoir-dhopitaux-psychiatriques-remplis-de-pe

    Interrogée par Audrey Crespo-Mara, au micro d’Europe 1, la ministre de la #Santé assure que la baisse du nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques correspond à de nouvelles pratiques thérapeutiques et non à une contrainte budgétaire.

    En 20 ans, 55.000 lits ont été supprimés dans les hôpitaux psychiatriques français . Un constat qui interroge sur l’attention portée à ces malades. « On ne souhaite plus avoir d’#hôpitaux_psychiatriques remplis de personnes qui y passent leur vie. Ce sont des changements de pratique survenus il y quelques années », a expliqué jeudi Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, interrogée par Audrey Crespo-Mara sur Europe 1.

    Soigner les gens « chez eux ». « Le traitement ambulatoire est recommandé dans beaucoup de pathologies parce qu’il permet une meilleure réinsertion des personnes », défend-elle. « Ça n’est pas parce que l’on ferme des #lits que l’on met les gens dehors, c’est que l’on a des recommandations selon lesquelles il faut traiter les gens chez eux », insiste Agnès Buzyn.

    Triste constat. La ministre assure par ailleurs que son ministère multiplie les efforts pour « redynamiser la #psychiatrie française »."C’est l’un des dossiers que j’ai pris à bras le corps en arrivant au ministère", fait-elle valoir. « Je me suis rendu compte qu’il y avait eu très peu d’investissements dans la psychiatrie en trente ans : des hôpitaux souvent délabrés, pas tous heureusement, des pratiques trop divergentes d’un hôpital à un autre. Ce n’est pas normal, il doit y avoir une harmonisation de la façon dont on prend en charge les gens », énumère #Agnès_Buzyn, qui évoque également un manque de médecins et de pédopsychiatres.

    « J’ai mis énormément d’argent sur la table, dès l’année dernière : 50 millions d’euros ont été débloqués en fin d’année. Cette année ce sera 100 millions », promet-elle.

    #austérité #accueil

    • « On assiste à un déplacement de l’hôpital psychiatrique vers la prison » s’alarmait déjà il y a dix ans le Comité consultation national d’éthique (CCNE). *
      Observatoire Internationale des prisons - Section française _
      https://oip.org/decrypter/thematiques/sante-mentale

      Plus de 20% des personnes incarcérées sont atteintes de troubles psychotiques dont 7,3% de schizophrénie et 7% de paranoïa et autres psychoses hallucinatoires chroniques.

      Au total, huit hommes détenus sur dix présentent au moins un trouble psychiatrique, la grande majorité en cumulant plusieurs parmi lesquels la dépression (40%), l’anxiété généralisée (33%) ou la névrose traumatique (20%).

      Le taux de pathologies psychiatriques est 20 fois plus élevé en prison que dans la population générale.
      Or, la prison est un milieu pathogène. Et « l’incarcération de personnes atteintes de maladies mentales graves ne peut qu’entraîner une perte de repères et de sens : perte du sens même de la peine et de l’emprisonnement » mais aussi « perte du sens même du soin et du rôle de soignant » comme le relève le CCNE.

      Pourtant, loin de remédier à ce phénomène par une réflexion sur les failles de la psychiatrie générale en milieu libre, les pouvoirs publics mettent en place des dispositifs judiciaro-sanitaires qui avalisent la présence de ces publics en prison.

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      #prison #prisons #santé_mentale #maladies_mentales #Psychiatrie #Pathologie #vases_communicants #agnès_buzyn