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    • La chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Orléans a confirmé l’ordonnance de non-lieu rendue le 10 octobre 2018 par le juge d’instruction de Blois [1]. Pour les juges :

      « L’usage des armes à feu par les deux militaires de la gendarmerie a été strictement proportionné au danger de mort ou d’atteinte physique grave encouru par ces derniers et leurs collègues, en l’absence de toute autre alternative possible » [2]

      Pourtant, la thèse de la légitime défense a systématiquement été mise en cause par la famille d’Angelo Garand, dont plusieurs membres étaient présents lorsque les gendarmes du GIGN ont pris d’assaut la ferme familiale :

      Quelle nécessité, quelle proportionnalité y avait-il à envoyer, pour interpeller Angelo, un commando du GIGN à l’assaut de notre réunion familiale, en présence d’un enfant de 3 ans, sinon en raison de notre étiquette de « membres de la communauté des gens du voyage » comme le disent et l’écrivent les autorités ? Les militaires qui malgré leurs entraînements et leurs équipements de « forces spéciales » ont tiré dans les organes vitaux d’Angelo, comment osent-ils invoquer la légitime défense en s’appuyant sur la présence d’un couteau ? L’image du « gitan » faisant tournoyer sa lame face à des hommes sur-armés du GIGN, là encore, quel cliché ! La vérité est qu’ils auraient pu décimer chaque membre de la famille présent sur les lieux, et retrouver sur chaque corps le même petit couteau avec lequel nous les Voyageurs, comme beaucoup de gens de la campagne, nous vivons, bricolons, et mangeons quand c’est l’heure. [3]

      #peine_de_mort