Qu’est-ce qui tue les insectes ?
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La diversité des études recensées dans l’article de Biological Conservation permet clairement d’établir quatre causes principales responsables du déclin des insectes : la conversion des milieux naturels (agriculture et urbanisation, perte de diversité des paysages, des milieux humides), les polluants – qu’ils soient fertilisants ou pesticides, sachant que la plupart des pesticides sont des insecticides –, les facteurs biologiques (introduction de pathogènes, d’espèces envahissantes ou de pseudo-auxiliaires) et, enfin, le changement climatique.
Il s’agit là des causes majeures citées par la plupart des bilans à l’échelle mondiale concernant la biodiversité dans son ensemble.
Quelles sont conséquences de ce déclin ?
Il y a, tout d’abord, la certitude que des effets directs importants se font déjà sentir. Et l’on connaît depuis longtemps les liens entre abondance des insectes et existence de nombre d’espèces d’oiseaux, qui en dépendent pour leur nourriture. Peu ou pas d’insectes = pas d’oiseaux.
On sait aussi la situation préoccupante du « service » de pollinisation du fait du déclin des abeilles domestiques et sauvages. Moins de pollinisateurs amènera à une forte baisse de productivité agricole, avec peu ou pas de solutions de remplacement.
On sait aussi les relations complexes au sein des chaînes alimentaires incluant herbivores, prédateurs ou parasites. Le déclin de nombreuses espèces, en particulier des espèces dites « spécialisées », crée souvent des situations de déséquilibre dans les écosystèmes : on assiste par exemple à des pullulations de leurs antagonistes ou des disparitions de leurs associés, toutes préoccupantes sur le plan éthique ou immédiatement utilitaire.
Il y a ensuite la perspective complexe d’effets diffus et donc difficiles à prévoir.