RastaPopoulos

Développeur non-durable.

  • Zippo - i-monde (2018)
    https://www.youtube.com/watch?v=t8pscLuNdKg

    Tiré de l’album thématique « Zippo contre les robots » (Bernanos…)

    https://genius.com/Zippo-i-monde-lyrics

    Des tyrans et des rois, des tyrans et des rois, des tyrans et des rois
    Des tyrans et des rois on s’en est farci dix siècles
    Maintenant ils ont des intelligences artificielles
    Affairés dans des bailles de holding
    Ils rêvent tous d’accéder au mind uploading
    Toi, t’es là à regarder tes droits qui s’envolent
    À désespérer de voir les gens qui s’en cognent
    Mais les types te consolent et remplissent ta gamelle
    Leurs techniques de contrôles feraient rougir Machiavel
    C’est fou ce qu’on peut faire avec des caméras
    Ça n’empêche pas les drames mais les gens ça les calme
    Décor formel où des corps mortels
    Évoluent comme dans un livre de Georges Orwell
    Tu sais pas dans quel monde vivaient tes grands-parents
    Tu vis entre des murs qui deviennent transparents
    T’as des trous de mémoire que Wikipédia colmate
    Mais t’as aucune idée de ce que c’est qu’une tomate
    Et tu peux pas regretter ce que t’as pas connu
    Tu vas pas remonter à contresens la cohue
    Donc tu cherches ton rôle dans ce grand spectacle
    Quitte à te persuader que t’es respectable
    Avant d’apprendre à penser les gens plongent dans la normalité
    D’un torrent de mensonge où la vie ne sert plus qu’à fournir des idées
    Pour nourrir la vitrine d’un fil d’actualité
    Plus de petites ruelles, c’est voie rapide, tunnel
    Ça va vite, ça va vivre dans le virtuel
    On arrête pas le progrès ouais c’est ça le slogan
    Dans sa nouvelle voiture papa lâche le volant
    Mais pas de panique, de nouveaux robots rappliquent
    L’humanité est en pilote automatique
    Et tout le monde trouve ça cool des US à la Chine
    La foule s’agenouille au pied de la machine
    T’es juste une variable piégée dans l’i-monde
    Où les supercalculateurs jouent au ping-pong
    À coup de milliards de dollars, des voleurs en délire
    S’en donnent à cœur joie quitte à dealer de la douleur
    Un jour, ça fera patatra (boum)
    Et dans leurs bunkers ils boufferont de la batavia
    Mais toi si t’as pas plein de thunes et bah t’as qu’à
    Te faire à l’idée que tu seras pas le bienvenu à Gataca
    Et tu fixes l’horizon bêtement
    En tenant ton ticket d’Euromillion perdant
    Tu te vois bien dans trois-quatre ans à la campagne
    Mais t’as pas d’argent, pas d’avantage
    Avant toi y a tant de gars qui attendent à la banque
    Sachant ça t’attends pas à ce qui ai moins d’attentats maintenant
    Alarmant de voir la France à l’avant-garde
    Qui dévale la pente à plat ventre « paf »
    Soit, vivons nos vies légumineuses
    Éclairées aux lampadaires et sans idée lumineuse
    Allons rejoindre ces foules en badtrip
    Qui pique-niquent le samedi sur la pelouse en plastique
    Mais gardons le sourire, n’ayons pas l’air suspect
    Si tu joues le jeu t’auras peut-être un salaire super
    Alors tu diras au revoir à l’auto-stop
    Et à toi sera le monde en low cost (hop-hop)
    Monte dans l’avion et va plutôt au nord
    Ailleurs niveau chaleur on est plus trop aux normes
    S’agit de préférer la Suède au Mexique
    Tant qu’y reste des bonhommes de neige anorexiques
    Si t’avais du flair t’aurais senti la fleur de l’âge
    T’aurais dû faire vendeur de ventilateur, ce sera
    Pour une autre vie
    Ou pour une autre dystopie
    Potentielle qui sera dépourvue d’eau de pluie
    Trop d’ultraviolet, faut que t’achètes une clim
    Déjà que tu te fais violer par des particules fines
    Et même si t’y travailles t’as pas le prix d’usine
    Donc pour remplir ton panier chez Darty tu trimes
    La suite du film ça sera pas comme au cinoche
    Mec elles sont peut-être déjà coupées tes six planches
    C’est sur un tissu de mensonge qui s’effiloche
    Que t’es prié de bien vouloir mourir le dimanche
    Tu te poses des questions mais pour y répondre
    Y a que le bruit d’une civilisation qui s’effondre
    Et les discours enflammés des technoprophètes
    Sans personne qui puisse arrêter le chronomètre
    C’est assez tragique
    Y a pas débat puisqu’on sauvera pas le monde avec des mathématiques
    Mais les dés furent jetés quand nos parents choisirent
    De nous apprendre à compter avant d’apprendre à lire
    Et les gens préfèrent les dealers d’espoir
    Qui leur laissent croire qu’ils écrivent leur histoire
    Vous serez jamais libres alors aimez vos chaînes
    Et allez donc danser sous ces éoliennes
    La nouvelle croissance elle est belle, elle est green
    Perpétrer des crimes, récupérer des primes
    Les panneaux solaires, c’est pas trop trop cher
    Ça coûtera juste une ou deux calottes polaires
    Mais personne veut retourner à la bougie
    Même si ça faisait quand même près de trois cent mille ans
    Qu’y avait des êtres humains qui jouaient à la toupie
    Sur une planète où ça se passait tranquillement
    Mais maintenant les gens sont piégés dans des villes
    Ils ont troqués leurs terres contre les étalages
    De ces supermarchés complètement débiles
    Où on vend de la mort sous de beaux emballages
    Et rev’là l’été merde, cette année c’est nul
    T’as même pas eu le temps de déplier tes pulls
    Ça t’évitera d’avoir à lire les petits textes
    D’appels à l’aide brodés sur l’étiquette
    La violence aussi ça se délocalise
    Mais toi t’es pacifique, tu le cries sur les toits
    Pour faire de l’humanitaire tu prépares tes valises
    Fabriquées par des gosses qui s’esquintent les doigts
    Tu veux des enfants mais c’est décourageant
    Tous les prénoms sont déjà pris par des ouragans
    Les problèmes arrivent dans l’ordre alphabétique
    Ça se passe comme sur des roulettes de paraplégiques
    J’ai pas envie de cracher dans le dos de ceux qui s’affairent
    À brandir la paix comme des handicapés mentaux
    Je pense qu’il s’avère qu’ils peuvent sentir la merde
    Dans laquelle on s’est mis au lieu de mentir à des fantômes
    T’es bientôt Fanny sous le baby
    Ta vie c’est un selfie pris devant un tsunami
    Mais tout va très bien disent les gens qui profitent
    D’un monde où les abeilles sont sous antibiotiques
    Impuissant tu les vois se faire un paquet de pognon
    T’as les yeux qui piquent même si c’est pas tes oignons
    Tu peux pas demander de penser le changement
    À ceux qui veulent se contenter de changer le pansement
    Ces gens là sont convaincus qu’ils nous vaincront
    Fallait pas prendre Ted Kaczynski pour un con
    Quand tu t’endors y a des robots qui s’agitent
    Dans les laboratoires de Boston Dynamics
    Ça va se compliquer dans la rue mec y aura
    Bientôt des superflics et des supersoldats
    Ouais les hommes de demain auront des os de crevettes
    Mais feront les malins dans des exosquelettes
    Alors tu regretteras de pas t’être battu plus tôt
    T’auras des privilèges que si t’as eu du pot
    Sinon tu seras pisté même pour des idées
    T’essaieras d’arracher ta puce RFID
    Mais t’allumeras l’iPhone en disant c’est fini
    Et puis tu discuteras un peu avec Siri
    Et tu lui demanderas comment les êtres humains
    Ont arrêté d’être libre pour devenir des putains

    L’album complet :
    https://zippobucheron.bandcamp.com/album/zippo-contre-les-robots

    #musique #hip-hop #rap #critique_techno #robots