Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • #Harcèlement sexuel au #travail: 5 années de travail, en accéléré | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/270219/harcelement-sexuel-au-travail-5-annees-de-travail-en-accelere

    En 2016, 2017, on a commencé avec les collègues à intégrer la question du harcèlement sexuel au travail dans toutes nos interventions. A chaque fois, il se passait la même chose. C’était devenu une sorte de comique de répétition, mais en version pas drôle.

    On savait qu’à chaque fois, on allait assister à la même scène.

    La formatrice : « On va parler du harcèlement sexuel au travail »

    Les stagiaires : « On n’en n’a pas chez nous »

    La formatrice : « Les harcèlement, c’est … (définition pénale, un peu indigeste) »

    En face : « Non, non, chez nous, y en a pas ».

    La formatrice : « Par exemple, un collègue qui vous fait des remarques sur vos fesses toutes les semaines, ou des collègues qui racontent des « blagues » sexuelles à voix haute dans les bureaux »

    En face, un blanc. Gêné. Suivi de : « Ça ? Ça, c’est du harcèlement sexuel ? Mais non, ça, c’est tous les jours »

    A chaque formation, ça recommençait. Encore et encore. Partout où on allait, on faisait prendre conscience aux femmes et aux hommes que ces comportements quotidiens n’étaient pas normaux.

    On voyait très clairement les conséquences du harcèlement. Les violences sexuelles au travail sont dévastatrices. Elles peuvent faire disparaître l’estime de soi. Elles peuvent stopper des carrières. Elles peuvent briser des gens. Les violences peuvent détruire.

    Et quand bien même le harcèlement n’était pas nommé, il était là. Et il abîmait.