• Affaire Benalla : ce qu’a dit Ismaël Emelien, conseiller spécial de Macron, aux enquêteurs
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    Le conseiller spécial du président, Ismaël Emelien, le 14 mai 2017 à Paris.
    MARTIN BUREAU / AFP

    Interrogé le 16 janvier en toute discrétion par la police des polices, il assure qu’il ignorait que les images censées « excuser » l’attitude d’Alexandre Benalla, le 1er mai, provenaient d’une vidéosurveillance policière.

    Il y a un mois, Ismaël Emelien, conseiller spécial du président de la République, annonçait à la presse qu’il quitterait l’Elysée « fin mars début avril » à l’occasion de la parution, le 27 mars, d’un livre coécrit avec un autre conseiller de l’Elysée, David Amiel, Le progrès ne tombe pas du ciel (Fayard, 15 euros). Officiellement, aucun lien entre le départ du stratège élyséen et l’affaire Benalla.

    Il était le seul à savoir qu’il avait été entendu par les enquêteurs. Le 16 janvier, Ismaël Emelien a été interrogé au petit matin et en toute discrétion par un commissaire de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), chargée du volet de l’enquête sur la diffusion en ligne d’images tirées ­illégalement de la vidéosurveillance de la Préfecture de police de Paris.

    Contre-feu médiatique
    Ismaël Emelien a reconnu avoir aidé Alexandre Benalla à organiser un contre-feu médiatique en faisant diffuser, quelques heures après les révélations du Monde, des images montrant le jeune couple de la place de la Contrescarpe en train de lancer des bouteilles et divers projectiles sur les forces de l’ordre, juste avant son interpellation, le 1er mai. ­Selon les procès-verbaux dont Le Monde a pris connaissance, M. Emelien assure n’avoir jamais eu conscience du caractère illégal de ces images, ce qui, dans le cas contraire, le rendrait complice de recel. « Il ne s’agissait pas d’assurer la défense personnelle de M. Benalla, mais celle de l’Elysée et du président de la République, qui étaient pris à partie dans cette crise », a-t-il expliqué.

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