Vanderling

La conversation n’est féconde qu’entre esprits attachés à consolider leurs perplexités.

  • ONF : la dérive vers la privatisation inquiète les forestiers. - Le site du journal L’age de faire
    https://www.lagedefaire-lejournal.fr/onf-la-derive-vers-la-privatisation-inquiete-les-forestiers

    La multifonction est le ciment, le pilier de notre métier. Je vais voir une coupe et je peux faire autre chose aussi : gérer l’eau, le pâturage, la chasse. Si on me dit que je ne fais plus que de la coupe, ce n’est pas possible. On a une grande peur de la spécialisation. La direction générale ne veut plus qu’on ait le triage, c’est-à-dire la gestion globale d’une #forêt.

    #ONF

    • Il est à noter que le contrat d’objectif 2016-2020 prévoit de récolter 15 millions de m³ de bois en 2020, soit une augmentation de la production de bois de 2 millions de m3 par rapport à 2017.
      « Aujourd’hui, il nous semble qu’on privilégie les recettes et l’industrialisation de la forêt plutôt que la gestion durable », déplore Gérard Philip, délégué syndical Unsa. Il y voit une conséquence de la situation déficitaire dans laquelle se trouve l’ONF, qui cumule une dette estimée à 300 millions d’euros. Le prix du bois, dont la vente devait permettre à l’ONF de s’autogérer lors de sa création, a chuté. Il est au même prix qu’il y a trente ans, en euros constants. Pour équilibrer son budget, la direction générale a réduit la masse salariale. Entre 2002 et 2018, l’Office a perdu plus de 20 % de personnel. Trois cents postes ont été supprimés en 2018 et autant vont l’être cette année. Ces restrictions ont fait naître une grande souffrance parmi les forestiers, qui disent n’avoir pas le temps de faire correctement leur travail.

      La charge augmente malgré l’informatisation. On doit faire des choix, et parfois la surveillance des coupes passe à la trappe.

      Les agents, souvent des amoureux de la forêt, se battent pour la gérer en respectant les rôles que lui impose le Code forestier : produire du bois, promouvoir l’écologie et accueillir le public. Sur leur parcelle, ces agents assurent des tâches multiples dans les forêts domaniales (État) et les forêts de collectivités qui sont pour l’essentiel des forêts communales. Ils interviennent à toutes les étapes de la sylviculture, du semis à la vente du bois en passant par les éclaircissements, le marquage des arbres, les coupes, la surveillance des chantiers d’exploitation, les tâches administratives… Ils gèrent la biodiversité, l’eau, la chasse, les aires de pique-nique… Ils exercent des missions de police, sont sollicités pour remplir des missions d’intérêt général (restauration des terrains de montagne, prévention des incendies…), et des activités concurrentielles (entretien de végétation pour le réseau ferré, élagage d’arbres dans les communes…).