Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • La Sociale - Un danger fasciste inexistant
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    Le lendemain de l’élection prĂ©sidentielle a confirmĂ© ce pressentiment. On aurait pu s’attendre Ă  que le Front de Gauche appelle ses Ă©lecteurs (plus de 11% tout de mĂȘme) Ă  s’organiser, autour d’une perspective politique stratĂ©gique. On n’a rien vu de tout cela. Les boutiques qui composent le FdG n’ont aucune envie d’un dĂ©passement de leur situation actuelle. Le PCF se croyait sauvĂ© par le sauveur suprĂȘme MĂ©lenchon et le PG s’apprĂȘtait Ă  encaisser les dividendes du rĂ©sultat de cet attelage bizarre entre une sorte de gros groupe trotskyste Ă  l’ancienne (le PG) et le vieux PCF aux os rompus et aux tĂȘtes chenues. C’est pourquoi l’élection prĂ©sidentielle passĂ©e, nous avons eu droit Ă  une nouvelle mise en scĂšne : super MĂ©lenchon contre l’horrible Marine Le Pen. On a trouvĂ© MĂ©lenchon courageux d’aller affronter la chef du FN Ă  HĂ©nin-Beaumont. Soit. Mais le courage au service d’une ligne politique erronĂ©e s’apparente, au mieux, Ă  de la bĂȘtise. Car en focalisant la campagne du FdG sur un « danger fasciste » inexistant (ou alors il faut changer de dĂ©finition du fascisme), MĂ©lenchon l’a fort opportunĂ©ment dĂ©tournĂ©e des questions essentielles : quelle Ă©tait la tĂąche de la nouvelle AssemblĂ©e et du nouveau gouvernement ? Maintenant que le spectacle est terminĂ© et que le rideau est tombĂ©, on voit bien que ce sont pas les hordes lepĂ©nistes dĂ©ferlant sur les locaux des syndicats qui constituent le question de l’heure, mais la capitulation rapide de Hollande face Ă  Merkel : abandon des euro-bons, acceptation d’une plus grande intĂ©gration politique europĂ©enne, c’est-Ă -dire d’une discipline d’acier sur le modĂšle de celle qu’on impose Ă  la GrĂšce, et bien sĂ»r les consĂ©quences sur la politique intĂ©rieure : pas de revalorisation du SMIC (le « honteux » 0,6%), coupe dans les effectifs de la fonction publique (on parle du non-remplacement de 2 fonctionnaires sur 3, sauf sans l’éducation nationale et la justice), impuissance face aux restructurations industrielles (pourquoi l’État n’exproprie-t-il pas Doux sans indemnitĂ©s ?) et austĂ©ritĂ© sur toute la ligne. MĂȘme sur ce qui ne coĂ»te rien, la morale, on est dĂ©jĂ  en pleine reculade avec 4 nouveaux ministres inutiles (38 ministres pour un gouvernement prĂ©tendument « resserrĂ© » !) et la distribution des prĂ©bendes et sinĂ©cures qui a commencĂ©. Qui va ramasser les fruits pourris de tout cela ? Mme Le Pen, Ă©videmment ! Et elle pourra se vanter d’avoir Ă©tĂ© la seule Ă  dĂ©noncer la dictature de l’Europe et de ne pas faire partie du systĂšme.